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En 1981, le chanteur et poète Georges Brassens disparaît

Petits ou grands, des événements ont marqué la région, la Suisse, le monde. Nous les remettons au goût du jour grâce à nos archives. Ce dimanche, nous revenons sur la disparition du poète et chanteur Georges Brassens en octobre 1981.

03 nov. 2019, 10:00
L’hommage du dessinateur Elzingre à Georges Brassens dans «L’Impartial» du 1er novembre 1981.

«La ‘camarde’ a eu raison de Georges Brassens», titre «L’Impartial» du 31 octobre 1981. «Il souffrait depuis vingt ans de la maladie de la pierre et il avait dû être hospitalisé récemment pour une phlébite. Il était venu dans sa chère ville de Sète pour se reposer avant de faire sa rentrée à Bobino en 1982.»

En savoir plus: Les archives de nos journaux

Né le 22 octobre 1921, Georges Brassens connaît une longue période de vaches maigres avant de devenir célèbre au début des années 1950. «A l’heure de sa mort, il laisse un héritage immense: 20 millions de disques vendus, plus de 140 chansons et des centaines de milliers d’admirateurs inconditionnels dans le monde. Il détestait les honneurs et les cérémonies officielles, mais accepta néanmoins l’hommage que lui rendit l’Académie française en 1967 en lui décernant le grand prix de poésie. Il obtiendra également plusieurs fois le grand prix de l’Académie du disque Charles Cros», rappelle le quotidien chaux-de-fonnier.

Le journaliste Willy Brandt rend hommage au poète et chanteur: «Brassens. Je le revois, après la Seconde Guerre mondiale à Paris. Je le revois, déjà malade, à Lausanne, il y a une dizaine d’années. Cette allure pesante, ce ton plein de grogne, cette broussaille de poils, ce refus, cet éloignement face à la foule. Et toujours le miracle. Les mots qui crépitent, qui fusent, qui éclairent. Les phrases qui s’enchevêtrent comme des guirlandes, qui se tordent en colliers d’émeraude. Le flocon de neige devient diamant, la boue n’est plus qu’or pur. Tout danse et conspire à se répondre et à s’unir… Eucharistie… Brassens mort? Allons donc! Sur une branche de pin, près de la mer étale, ses rimes se balancent pour l’éternité si nulle.

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