Avec l’annulation exceptionnelle de la Fête des vendanges en raison de la pandémie de coronavirus, les rues de la ville de Neuchâtel ont échappé aux confettis mouillés. Un sort que le week-end pluvieux leur réservait assurément, puisque l’usage des confettis est semble-t-il admis sur l’ensemble du périmètre de la Fête.
En savoir plus: Les archives de nos journaux
Pourtant, dans l’édition du 27 septembre 1934 de «La Feuille d’avis de Neuchâtel», la direction de police communiquait ainsi au nom de l’exécutif neuchâtelois: «Le Conseil communal autorise, par exception, l’usage de confettis sur la voie publique à l’occasion de la Fête des vendanges, les 29 et 30 septembre, mais seulement aux endroits suivants: le samedi soir, sur la place Numa-Droz et près des forains; le dimanche, dès 15 heures, dans le circuit du cortège et près des forains.»
En 1990, ce type d’annonce courrait encore: «L’usage des confettis n’est autorisé qu’en trois occasions» et dans des lieux précis, «partout ailleurs, il est interdit de lancer des confettis», pouvait-on lire dans «L’Express» et «L’Impartial» du 26 septembre de cette année. Que ce soit en 1934 ou en 1990, les journaux annoncent que par mesure d’hygiène, «il est défendu de ramasser des confettis à terre pour les relancer».
Une mesure sanitaire, vraiment? En 1999, un article de «L’Express» et «L’Impartial» rappelait qu’en Suisse depuis 1950 environ, «les petits papiers sont vendus séparément, par couleur», contrairement à l’Europe. Kurt Hauser, directeur d’une fabrique de confettis sise à Glaris, expliquait alors que «des enfants récupéraient les confettis tombés au sol pour faire des sachets qu’ils revendaient». Les clients pouvaient alors avoir de mauvaises surprises et trouver des confettis sales, humides, voire du gravier». Pour pallier cette concurrence, la vente s’est faite désormais par couleur séparée.