«On le savait: rien n’arrêterait la conseillère nationale argovienne Doris Leuthard dans sa course au Conseil fédéral. L’ascenseur avait été bien huilé, ne comportait qu’une seule place assise et était tapissé de miroirs. Autant dire que celui qui s’y serait glissé pour tenter sa chance aurait été aussi à l’aise qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine», lit-on dans la presse quotidienne neuchâteloise en ce jeudi 15 juin 2006.
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Doris Leuthard était la seule candidate officielle présentée par son parti. «La conseillère nationale démocrate-chrétienne est élue au premier tour, mais avec un petit score de 133 voix. Le Parlement offre ainsi à l’Argovienne un gros bouquet, sans en avoir retiré toutes les épines.» Elle succède à son collègue de parti, le Fribourgeois Joseph Deiss.
Son élection suscite des réactions mesurées. «Tous partis confondus, on estime qu’il fallait élire une femme après l’éviction de Ruth Metzler et le rejet de Christine Beerli, en décembre 2003.» A l’époque, les Chambres fédérales avaient préféré élire le radical appenzellois Hans-Rudolf Merz plutôt que sa collègue bernoise.
En 2006, le Parti radical-démocratique attend de la nouvelle élue «une politique libérale et le Parti socialiste souhaite qu’elle œuvre davantage pour l’égalité», lit-on dans les quotidiens neuchâtelois.
Dès le 1er août 2006, Doris Leuthard reprend le Département fédéral de l’économie. Elle le dirigera jusqu’en 2010. A la suite du départ du socialiste Moritz Leuenberger, elle se voit attribuer le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication.
En septembre 2018, elle annonce son départ du Conseil fédéral.