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1990: après 27 ans passés en prison, Mandela est libre

Petits ou grands, de nombreux événements ont marqué la région, la Suisse, le monde. Nous les remettons au goût du jour grâce à nos archives. Ce dimanche, nous revenons sur la libération du leader noir sud-africain Nelson Mandela, le 11 février 1990, après 27 ans passés dans les geôles du pouvoir blanc.

16 févr. 2020, 10:00
Le 13 février 1990, deux jours après sa libération, Nelson Mandela, accompagné de Winnie, son épouse de l’époque, tient un meeting à Soweto, le grand township noir près de Johannesburg.

«Le leader noir Nelson Mandela a été libéré hier après avoir passé vingt-sept ans dans les geôles sud-africaines», rapporte «L’Impartial» dans son édition du lundi 12 février 1990. «La mesure annoncée samedi par le président De Klerk était attendue depuis plusieurs semaines. A peine sorti de prison, le dirigeant du Congrès national africain, l’ANC, s’est rendu au Cap pour prononcer son premier discours devant des milliers de gens et dans une ambiance euphorique», est-il précisé.

En savoir plus: Les archives de nos journaux

«Camarades et amis sud-africains, je vous salue tous au nom de la paix, de la démocratie et de la liberté pour tous», a lancé M. Mandela devant plusieurs dizaines de milliers de personnes. «Le monopole blanc du pouvoir politique doit prendre fin et une restructuration fondamentale de nos systèmes politique et économique est nécessaire pour mettre fin aux inégalités de l’apartheid», a-t-il déclaré.

Instauré en 1948, l’apartheid, une politique répressive et raciste qui séparait blancs, noirs et métis dans tous les domaines de la société, prend officiellement fin le 30 juin 1991. Une phase de transition s’engage jusqu’en 1994, date à laquelle ont lieu les premières élections libres.

En mai de cette année, Nelson Mandela devient le premier président noir d’Afrique du Sud. Il le reste jusqu’en juin 1999. Il décède le 5 décembre 2013 à l’âge de 95 ans.

Son parti, l’ANC, détient toujours le pouvoir. La situation économique des noirs ne s’est pas améliorée. Aujourd’hui, le pays fait face à un chômage endémique, à la violence et à la corruption. Les inégalités persistent.

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