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«Westworld», un nouveau parc d’attractions à visiter

La troisième saison de «Westworld», véritable série blockbuster, est à découvrir sur la RTS. Il y est question de techno dictature.

26 mars 2020, 18:00
Dolorès (Evan Rachel Wood) sur le chemin de la vengeance.

Produite par HBO, à qui l’on doit «Games Of Thrones», la saison 3 de la série «Westworld» est actuellement diffusée par la RTS, à raison d’un épisode hebdomadaire. Considérée comme le premier blockbuster du genre (devisé à plus de cent millions de dollars), «Westworld» avait créé l’événement à l’automne 2016.

Meurtres, viols, tortures et tutti quanti

Adaptée d’un film d’anticipation devenu culte, «Mondwest» (1973) de Michael Crichton, cette série d’une complexité vertigineuse nous entraînait dans un parc d’attractions d’un genre particulier. Dédié au western, il permettait à ses visiteurs très friqués («guests») d’assouvir en toute licence leurs pulsions les plus inavouables: meurtres, viols, tortures et tutti quanti.

Victimes de ces exactions, les androïdes («hosts») campant à la perfection les figures classiques d’un Far West de légende étaient remis sur pied à intervalles réguliers dans les sous-sols de l’entreprise en charge de ce jeu virtuel plutôt malaisant.

Rébellion non programmée

Réflexion très retorse sur le libre arbitre, piquetée de grandes envolées métaphysiques parfois un brin mal dégrossies, «Westworld» est vite devenue un objet de fascination, d’autant qu’elle induisait une dimension méta, autoréflexive, encore jamais vue dans le domaine de la série.

C’est ainsi qu’elle donnait à voir les scénaristes en action concevant les récits transgressifs du parc, sous le contrôle du grand créateur (joué par Anthony Hopkins), personnage faisant très clairement référence au «show-runner» (auteur-producteur) à l’origine de toute série aux Etats-Unis.

Après quelques épisodes, la partie de défoulement s’enrayait: bien que programmés, les «hosts» commençaient à s’interroger sur le sens de leur «existence», se rebellant contre leurs destinées répétitives et on ne peut plus déterminées…

Perplexité des fans

La découverte de la saison 2 a exacerbé cette dimension cérébrale, au point de semer la perplexité des fans les plus transis. Baladé·e·s entre Japon médiéval et Inde colonialiste, les télespectateur·trice·s en perdaient leur latin, au point de se demander si les scénaristes, les vrais ceux-là, n’avaient pas fumé la moquette. Cette confusion savamment entretenue, du genre: et si les «guests» étaient eux-mêmes des «hosts», a eu le don de mettre sens dessus dessous les réseaux sociaux, les internautes s’épuisant en conjectures.

Retournement de situation

De façon très maligne, le dernier épisode opérait en outre un retournement radical et aussi très tendance, en insinuant que le parc d’attractions constituait en fait une manière cachée d’accumuler des données sur ses clients, à l’instar de ce dont nous sommes tous et toutes victimes au quotidien, capitalisme numérique oblige!

Moins prise de tête

Partant, la saison 3 est annoncée comme plus linéaire, moins prise de tête. Après deux épisodes, que l’on peut découvrir en replay sur RTS, cette tendance à plus de lisibilité se confirme… Egérie vengeresse des robots en révolte, Dolorès (Evan Rachel Wood) a passé du côté du monde réel, prête à livrer une guerre sans merci à l’humanité. Manipulée par Serac (Vincent Cassel), boss de Incite, mystérieuse entreprise qui semble constituer une version futuriste de nos chères GAFAS, l’androïde Maeve (Thandie Newton) semble destinée à contrer ses menées.

L’humour paraît être aussi plus prégnant, comme l’atteste ce bug qui méduse littéralement la soldatesque du parc d’attractions, désormais dédié à l’Occupation, celle de la France par les nazis.

 

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