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Une solution clé en main pour les loyers commerciaux neuchâtelois

Des commerçants neuchâtelois et leur propriétaire n’ont plus qu’à s’unir. Ils disposent d’un cadre pour atténuer le choc du coronavirus.

08 mai 2020, 17:25
De nombreux restaurants figurent parmi les bénéficiaires potentiels d'un accord sur les baux commerciaux.

Coiffeurs, fleuristes ou encore restaurateurs neuchâtelois, ils l’attendaient avec impatience. Elle a été servie ce vendredi, la recette pour rendre plus digeste la fermeture forcée de leur commerce, coronavirus oblige.

Un accord de principe avait été trouvé la semaine dernière entre représentants des propriétaires et des locataires, ainsi que l’Etat. On connaît désormais la solution que les personnes concernées peuvent appliquer, si elles le veulent bien.

La clé de répartition du loyer de commerces fermés le 17 mars a été confirmée: une moitié à charge du propriétaire et l’autre, à parts égales, à assumer par le locataire et l’Etat. Les loyers pris en considération sont plafonnés à 3000 francs, hors charges, pour les locataires qui ont pu rouvrir le 27 avril. Le montant passe à 5000 francs pour ceux qui doivent encore attendre.

Un millier de demandes attendues

Le Conseil d’Etat a prévu deux millions de francs pour sa contribution. Ce montant financera un millier de demandes attendues, sur 2000 à 2500 commerces concernés. Pourquoi la moitié ou moins seulement? Car tous les commerçants ne seront pas intéressés, notamment ceux qui sont propriétaires. Les locataires du canton ou d’une commune ne sont pas non plus concernés. Parmi d’autres critères, l’aide de l’Etat ne profitera pas aux enseignes dont le siège est en dehors du canton.

«L’idée est de soutenir le tissu local neuchâtelois: les indépendants, les petits commerces et les établissements publics», explique Jonathan Gretillat, président de la section neuchâteloise de l’Association suisse des locataires (Asloca). Yann Sunier, directeur de la Chambre immobilière neuchâteloise (CIN), précise: «Nous avons essayé de faire en sorte que celui qui bénéficie de l’aide de l’Etat soit un contribuable.»

Solution équilibrée

Nos deux interlocuteurs, tout comme l’Etat, jugent l’accord équilibré. «C’est une solution avantageuse pour les locataires. Quant au bailleur, il sécurise au moins la moitié du loyer», relève Jonathan Gretillat. Yann Sunier ajoute que les propriétaires pourront ainsi garder leurs locataires en difficulté. Les deux parties éviteront par ailleurs un éventuel recours à la justice.

«Beaucoup attendaient une solution de Berne, qui n’est malheureusement pas venue», rappelle Jonathan Gretillat. «On a dit que nous avons tardé à trouver une solution», note Yann Sunier. «Mais, sur 26 cantons, nous sommes le cinquième à aboutir, après Genève, Vaud, Fribourg et Bâle-Ville.»

Une convention type sera mise à disposition des locataires et bailleurs dès le 12 mai. Un soutien peut être demandé à l’Asloca, à la CIN, à l’Union des professionnels de l’immobilier et à GastroNeuchâtel.

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