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Une centaine de sons pour un morceau, le joli défi du Chaux-de-Fonnier Arthur Henry

Le beatboxer chaux-de-fonnier Arthur Henry a collecté des dizaines de sons auprès de ses connaissances pour créer un morceau de musique insolite. Une manière ludique d’être créatif en semi-confinement.

15 avr. 2020, 05:30
Les fans reconnaîtront la slapeuse biennoise Phanee de Pool.

Un morceau de sucre qui tombe dans une tasse, une chasse d’eau, un éternuement, les balbutiements d’un bébé, quelques notes de musique plaquées sur un piano ou s’échappant d’une flûte: lorsqu’on tend l’oreille, on entend un peu tout cela sur «Lend Me Your Voice» – «Prête-moi ta voix» en français.

Le morceau mis en ligne vendredi sur YouTube par Arthur Henry se compose d’une centaine de sons envoyés par ses connaissances après un appel sur les réseaux sociaux et assemblés par ses soins. Un vrai défi pour le Chaux-de-Fonnier rodé au beatbox, mais peu au travail de sampling – le fait de récupérer un son pour le réutiliser dans un nouvel ensemble.

Le rendu n’a parfois plus rien à voir avec le bruit capté à l’origine par smartphone. «Une personne m’a par exemple chanté ‘Voyage, Voyage’ presque en entier», raconte le musicien. Impossible de repérer le tube de Desireless sur les quelque trois minutes que dure le morceau.

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Artistes confirmés

Près de nonante personnes apparaissent ainsi sur cette création aux tendances hip-hop electro. Si la majorité des participants ont spontanément fait parvenir leurs modulations à Arthur Henry, ce dernier a aussi spécialement contacté quelques artistes confirmés comme la chanteuse chaux-de-fonnière Giulia Dabalà, la slapeuse biennoise Phanee de Pool ou le rappeur jurassien Sim’s. «On fait de l’art avec des bouts de ficelle, tous enfermés […] Faudra plus qu’un virus pour fermer nos grandes gueules», scande ce dernier, résumant l’esprit de cette création.

Un projet mû par le confinement donc? Oui et non. «Je n’avais pas envie que cela parle du virus en soi», explique Arthur Henry. Il raconte: «Cela faisait un moment que j’avais l’envie de filmer des personnes, musiciennes ou non, dans différentes villes européennes et de créer des morceaux ainsi.» Covid-19 oblige, le projet n’a pas pu démarrer tout de suite.

L’élan suscité par cette première vidéo inspire. Un second volet est déjà sur les rails. En deux jours, le beatboxer a déjà reçu environ 80 sons.

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