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Une application pour démasquer les fake news développée par la HEG Arc à Neuchâtel

Des chercheurs de la Haute Ecole de gestion Arc se sont distingués durant le Hackathon Versus Virus, un événement d’innovations soutenu par la Confédération. L’équipe neuchâteloise a développé une application pour reconnaître les fake news.

15 avr. 2020, 17:16
L'application développée par des chercheurs de la HEG Arc souhaite aider la population à reconnaître les fake news.

Les chercheurs de l’Institut de digitalisation des organisations de la Haute Ecole de gestion Arc (HEG Arc) se mettent à la chasse aux fake news. Epaulée par des collègues et étudiants de la HES-SO Valais, l’équipe neuchâteloise a mis au point une application afin de déterminer plus facilement la véracité d’une information. Ce projet a séduit le jury du Hackathon Versus Virus.

Cet événement en ligne, soutenu par la Confédération, a regroupé 5000 participants afin de trouver des solutions aux problématiques engendrées par le coronavirus les 4 et 5 avril derniers. Les 263 équipes inscrites, réparties dans quatorze différentes catégories, ont eu 48 heures à leur disposition pour imaginer, développer et soumettre leur idée. Le projet neuchâtelois a été plébiscité, tout comme 41 autres équipes.

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«Les informations peuvent sauver des vies»

Les onze membres de l’équipe ont créé un chatbot, une messagerie instantanée automatique, dénommé SAMS (pour Source, Author, Message et Spelling – grammaire, en français). Son objectif: sensibiliser la population à cette problématique, l’aider à déterminer si l’information est crédible et, le cas échéant, lui recommander des sites spécialisés.

«Avec le contexte actuel, il est d’autant plus important de s’assurer de la véracité des informations. Elles peuvent sauver des vies», explique Maximiliano Jeanneret Medina, collaborateur scientifique à la HEG Arc.

Est-ce que l’information provient du cousin de la cousine d’un ami? Ou d’une organisation spécialiste du domaine?
Maximiliano Jeanneret Medina, collaborateur scientifique à la HEG Arc

Quatre facteurs identifiés

Pour ce faire, les chercheurs ont isolé quatre traits principaux partagés par la majorité des fake news. Le premier est la source. «Est-ce que l’information provient du cousin de la cousine d’un ami? Ou d’une organisation spécialiste du domaine?», caricature Maximiliano Jeanneret Medina.

L’auteur de l’article et le contenu du message sont également analysés. «Dans les fake news, les terminologies se veulent souvent très chocs. On aura tendance à déceler du vocabulaire qui ne se retrouve pas dans un article de journal ou dans une étude, où les mots y sont plus neutres.» Dernier facteur: la grammaire. «Ce n’est généralement pas très bien écrit», commente le collaborateur scientifique. «Les tournures de phrases sont bancales, les fautes d’orthographe sont grossières.»

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L’appétit vient en mangeant

Seul bémol, le site n’est actuellement qu’en anglais. «Pour être efficace, notre création a besoin de données», explique le Neuchâtelois. «L’anglais représentait le meilleur moyen de toucher un maximum de monde.»

Cette distinction leur a permis de recevoir une bourse de 1000 francs. Un bon début, mais le groupe en veut davantage, Maximiliano Jeanneret Medina en tête: «Nous allons soumettre une amélioration du projet à Versus Virus. Nous espérons ainsi obtenir un financement de 20 000 francs afin de finaliser notre prototype initial et, à terme, de concevoir un framework (réd: une base) réutilisable pour d’autres projets en lien avec les fake news.»

Infos pratiques

Le site est disponible à l’adresse suivante: http://versusvirus.ig.he-arc.ch/

Pour en savoir davantage sur le Hackathon Versus Virus: https://www.versusvirus.ch/

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