Votre solution de garde depuis la fermeture des écoles et des structures d’accueil à cause de la propagation du coronavirus est bancale? La Fédération des étudiants neuchâtelois (FEN) a la solution.
Avec l’étudiant en informatique Melvyn Vogelsang, elle a lancé vendredi dernier une plateforme web qui fait le pont entre les besoins des parents et les disponibilités des étudiants. L’objectif est double: offrir une prestation utile aux premiers et permettre aux seconds de se faire un peu d’argent, alors qu’universités et hautes écoles délivrent leurs cours à distance.
A lire aussi : Règles inchangées pour l’accueil des enfants dans le canton de Neuchâtel
Déjà une dizaine de familles
«Certains étudiants nous ont contactés pour nous dire qu’ils avaient perdu leur job en raison de l’épidémie et qu’ils se retrouvaient dans une situation difficile», souligne Romain Dubois, responsable de la cellule de crise de la FEN.
Des formulaires simples permettent de coupler les emplois du temps des deux parties. Une équipe, gérée par la FEN, s’occupe de mettre en contact les plannings qui correspondent le mieux. Etudiants et parents trouvent ensuite d’eux-mêmes un terrain d’entente pour les horaires. Ce jeudi, près d’une quarantaine d’étudiants était inscrit et une dizaine de familles bénéficiaient déjà du service.
Réduire les risques
La garde se déroulera directement chez les particuliers «pour éviter les risques de contamination». Pour la même raison, un unique baby-sitter sera dédié à une seule famille.
Pour l’instant, la plateforme est ouverte uniquement aux étudiants, afin «de garantir une certaine surveillance sur l’activité de garde», indique Romain Dubois, également vice-président du Parti socialiste neuchâtelois. En cas de maladie, il faut avertir rapidement toutes les parties.
Indemnité par jour
Et le prix? Les parents paieront la part habituellement déboursée pour l’accueil des enfants, réduite de 10%, à la FEN (15 à 40 francs environ). «A la fin du mois, nous calculerons une indemnité identique pour tous les étudiants en fonction de l’argent récolté lors de l’ensemble des gardes», explique-t-il. La FEN estime le montant à 20 à 30 francs environ par jour.
Romain Dubois confie que la mise en place du projet ne s’est pas faite aussi vite que désiré. «Nous avons eu rapidement l’idée de lancer cette plateforme et nous avons tout de suite obtenu le soutien de l’Etat de Neuchâtel. Malheureusement, malgré nos sollicitations pendant plusieurs jours, la protection civile n’a pas accepté de nous aider à élaborer le site web, prétextant des raisons administratives», regrette Romain Dubois. Par chance, la FEN a eu vent que Melvyn Vogelsang planchait sur un projet du même type. 48 heures après leurs échanges, le site était fonctionnel.
Dans la situation sanitaire hors normes que nous vivons, la rédaction d’«ArcInfo» est mobilisée afin d’accompagner ses lecteurs avec une information précise et fiable. Notre journalisme, professionnel et indépendant, ne bénéficie d’aucune subvention. Nous avons cependant choisi de proposer en libre accès une grande partie de nos contenus touchant aux aspects essentiels et vitaux de cette crise. Plus que jamais en cette période inédite, l’information a une valeur. Elle est produite par nos journalistes et nos photographes avec passion et engagement. Si vous souhaitez nous soutenir, vous trouverez plus d’informations sur nos abonnements en cliquant ici.