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Transport aérien: dix-huit postes biffés chez Air-Glaciers d’ici la fin du mois

D’ici à la fin du mois, pas moins de 18 postes seront supprimés chez Air-Glaciers. La pandémie liée au coronavirus en ce début d’année a provoqué un effondrement de plus de 90% du nombre des vols de sauvetage.

28 mai 2020, 17:00
Air-Glaciers a ouvert une procédure de licenciement collectif le 6 mai (archives).

Dix-huit postes seront biffés d’ici à la fin du mois chez Air-Glaciers. Une deuxième vague est prévue pour la fin juin avec une quinzaine de suppressions de postes supplémentaires. Les syndicats s’étonnent que presque aucune de leurs propositions n’ait été retenue.

«Il n’entre en matière ni sur un plan social, ni sur des mesures d’accompagnement», indique à Keystone-ATS le coordinateur des Syndicats chrétiens (SCIV) Bernard Tissieres. Selon ce dernier, l’entreprise se cache derrière une situation financière qui est mauvaise, mais le syndicat estime que la firme a une marge de manoeuvre pour un plan social.

Sur les 18 postes supprimés à la fin mai, onze sont des licenciements et les autres des départs: trois volontaires et un à la retraite, trois personnes ont aussi été reprises par le nouvel exploitant de la base de La Chaux-de-Fonds (NE).

Air-Glaciers a ouvert une procédure de licenciement collectif le 6 mai. L’entreprise avait annoncé que jusqu’à 60 emplois sur un total de 146 pourraient être supprimés, soit 41% du personnel. Dans un communiqué jeudi, elle estime que ce nombre "devrait pouvoir être revu à la baisse et les licenciements seront étalés sur une plus longue période.

Effondrement des vols

La pandémie liée au coronavirus en ce début d’année a provoqué un effondrement de plus de 90% du nombre des vols de sauvetage et d’environ 70% du secteur commercial, soulignait au moment de l’annonce Philipp Perren, président du conseil d’administration d’Air Glaciers depuis la reprise de la société en mars dernier par Air Zermatt, qu’il préside également. Ce qui n’a pas arrangé leurs affaires.

Les pertes pour l’exercice 2019 devraient dépasser 1,5 million de francs. Sans mesures, les pertes pour l’exercice 2020 pourraient mettre en danger l’existence même de la société, selon le conseil d’administration.

Plus étroitement

Air-Glaciers avait annoncé en mars qu’elle souhaitait travailler plus étroitement avec son petit concurrent Air Zermatt. Les deux entreprises valaisannes veulent utiliser les synergies, tout en gardant leurs identités et directeurs.

De son côté, Air Zermatt a une structure très, très légère, note Philipp Perren. «Jusqu’à présent, les conséquences de la crise liée au coronavirus ont été amorties grâce au chômage partiel et aux travailleurs saisonniers. Nous espérons pouvoir nous débrouiller ainsi», résume-t-il.

Implantée à Sion, Air Glaciers a été fondée en 1965 par Hermann Geiger, Fernand Martignoni et Bruno Bagnoud. Elle dispose, selon son site internet, de plus de 15 hélicoptères et de plusieurs avions. De son côté, Air Zermatt, très actif dans le Haut-Valais et notamment au Cervin, compte quelque 75 collaborateurs et dispose d’une dizaine d’hélicoptères.

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