Guéris, mais pas encore en pleine santé: une étude suisse publiée dans l’European Respiratory Journal montre que les patients du Covid-19 présentant des pathologies graves ont encore de la peine, durant des mois, à absorber l’oxygène.
De plus en plus d’études mettent en évidence les conséquences à long terme d’une infection au coronavirus. Les données recueillies auprès de neuf hôpitaux helvétiques montrent que le virus laisse des traces dans les poumons plusieurs mois après une infection aiguë.
L’équipe menée par la pneumologue Manuela Funke-Chambour, de l’Hôpital de l’Ile à Berne, a évalué les données de 113 patients. Soixante-six d’entre eux ont présenté une évolution grave à critique de la maladie, les 47 autres de légère à modérément grave, indique jeudi l’établissement bernois dans un communiqué.
Alors que les membres du second groupe étaient presque complètement rétablis avec le temps, ceux du premier groupe n’étaient toujours pas remis correctement. Au bout de quatre mois, ils avaient encore une consommation d’oxygène réduite d’un cinquième.
Fatigue persistante
De nombreux patients ont également fait état d’une fatigue persistante. Ce symptôme ne peut pas s’expliquer uniquement par une atteinte pulmonaire, mais il pourrait résulter d’une conséquence neurologique à long terme, souligne la pneumologue.
Pour l’heure, on ignore si les poumons de ces patients vont se rétablir complètement ou si des dommages subsisteront à long terme.