Depuis lundi matin, les écoles, crèches et parascolaires ont fermé leurs portes dans toute la Suisse. Peu de parents ont fait appel à l’accueil d’urgence mis en place cette semaine dans le canton pour les parents qui travaillent dans les domaines des soins, des secours et de la sécurité.
D’après les premiers chiffres recensés par le Département neuchâtelois de l’éducation et de la famille (DEF), une centaine d’enfants en bénéficient. Et ce chiffre a diminué au fil de la semaine.
Après les mesures prises lundi après-midi par le Conseil fédéral, plusieurs parents se sont posé la question d’un élargissement de l’accueil d’urgence à d’autres professions.
La nouvelle ordonnance indique en effet que «les cantons veillent à garantir des offres d’accueil pour les enfants qui ne peuvent pas bénéficier d’une solution de garde privée» et que «les crèches ne peuvent être fermées que si les autorités compétentes prévoient des offres d’accueil de remplacement adéquates».
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«Respecter la volonté de fermeture»
Malgré cela, il ne sera pas fait davantage d’exceptions, explique le secrétaire général du DEF. «Mais pour des situations d’urgence, pour des personnes qui travaillent dans l’alimentation par exemple, nous avons convenu de traiter ce type de demande au cas par cas», ajoute-t-il avant de reprendre: «Il faut respecter la volonté fédérale de fermeture des structures d’accueil. Si nous ouvrons un peu la porte, nous risquons un appel d’air».
«Il est impératif que les parents gardent leurs enfants à la maison et qu’ils ne les confient pas à des personnes vulnérables. Je sais que c’est difficile et je comprends les problèmes rencontrés, je les vis à titre personnel, mais c’est essentiel pour éviter la propagation du coronavirus. Nous sommes dans une situation d’urgence sanitaire», insiste-t-il. La décision revient aux directions des structures d’accueil.
«Une ligne directrice claire a été précisée pour tout le canton durant le week-end, afin d’éviter qu’il n’y ait des iniquités sur le territoire. Elle doit encore être transposée dans une directive en cours de rédaction, qui sera ensuite adoptée avec les communes», relève le secrétaire général. Par contre, de «faibles disparités» peuvent exister entre les cantons.
Inquiétudes pour les semaines à venir
Cependant, la capacité d’accueil maximale par pièce a été revue à la baisse pour attendre cinq personnes au lieu de dix, personnel d’encadrement des enfants compris.
Anne-Françoise Loup, conseillère communale en charge de l’Education à Neuchâtel, fait part de son inquiétude pour les semaines à venir. «Nous ne savons pas si la solution de garde trouvée par les parents est valable à long terme. Même en cas de confinement, la Ville doit assurer certains services minimaux. Et demanderait potentiellement un service de garde.»
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