Coiffeurs, physiothérapeutes, restaurateurs, petits commerçants: leur printemps a cruellement manqué de soleil. Pendant des semaines, ils se sont retrouvés à l’inactivité forcée, imposée par le Conseil fédéral pour contenir l’épidémie de Covid-19. Privées de revenus, ces entreprises ont dû malgré tout continuer à payer leurs frais fixes.
Au Parlement, certains ont tenté de leur venir en aide pour les loyers commerciaux: le bailleur aurait renoncé à 60% du montant, l’entrepreneur se serait acquitté des 40% restants. Las. Après un feuilleton procédural, et le coup de grâce porté hier par le Conseil des Etats, le projet a inexorablement coulé.
1. Pourquoi est-ce dérangeant?
Les entreprises ne peuvent strictement rien aux difficultés économiques héritées de la crise. Elles ne se sont pas arrêtées de travailler de leur plein gré. L’ordre est venu du Conseil fédéral, au nom de l’action et de la solidarité contre l’épidémie de coronavirus. Il paraît donc logique...