Neuchâtel, lundi 16 mars 2020, 7h55. Comme chaque matin depuis que je suis retraitée, je prends mon petit-déjeuner à la table installée devant la fenêtre de la cuisine, ce qui me permet d’avoir une vue imprenable sur une petite forêt tout à fait charmante constituée de diverses essences, pins, sapins, hêtres et aussi quelques arbustes de nature indéterminée.
L’odeur du café m’indique que tout va bien. Routine du matin.
Mais, tandis que je savoure mon croissant, j’ai l’impression que quelque chose ne va pas. Il me faut un certain temps pour comprendre: je n’ai pas entendu les cris et les rires des enfants qui d’habitude passent devant ma maison pour se rendre à l’école. Le silence vient de remplir tout l’espace.
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