Midi va bientôt sonner, et Neuchâtel s’est vidée de ses habitants. A cette heure-ci, d’ordinaire, travailleurs et étudiants fourmillent dans les rues. Mais ce lundi, ils restent confinés à la maison, comme le recommandent les autorités sanitaires.
Seules des files d’attente s’étirent devant les pharmacies, autorisées à poursuivre leurs activités. Le reste des commerces non essentiels est fermé jusqu’à nouvel avis, coronavirus oblige.
Bon nombre de gérants d’établissements publics, de boutiques et de cabinets de soins se sont empressés d’informer leur clientèle en placardant des affiches, ou même des e-mails reçus des autorités. «Nous sommes fermés sur décision des autorités. Prenez soin de vous et des vôtres. Nous nous réjouissons de vous revoir bientôt», est-il écrit sur la porte de ces commerces soudainement inactifs.
Dans cette ambiance lunaire, loin de toute frénésie sociale, quelques patrons de bistrot rangent tables et chaises. Le secteur de la restauration bénéficiait pourtant d’un délai...