Face aux protestations d’une cliente, les gendarmes de la Police neuchâteloise, Emmanuel et Jérémy*, demandent à un vieil homme de les suivre à l’extérieur du supermarché. Désorienté, il vient de créer l’émoi au milieu du magasin: il ne tousse pas dans son coude, et ne respecte pas les distances de sécurité au moment de payer l’unique boîte de lait condensé qu’il est sorti s’acheter. Lui, il va bien. Mais il faut s’occuper des gens et de leurs peurs.
Depuis quelques jours, Emmanuel et Jérémy passent l’essentiel de leurs journées à contrôler et à sensibiliser. Aujourd’hui, la patrouille contrôle les commerces du centre-ville de Neuchâtel, notamment la fermeture des rayons non alimentaires. Elle surveille aussi des lieux propices aux regroupements de foule.
«J’ai le sentiment que le message est passé. Les gens font attention, restent chez eux. Voir un tel spectacle un après-midi de semaine, c’est surréaliste», commente Emmanuel, faisant allusion...