Le 6 mars 2020, Patrick Risse, unique chauffeur de l’entreprise Erguel voyages, à Saint-Imier, recevait l’autocar flambant neuf qu’il avait commandé. «Et le 14, tout fermait. Depuis mai dernier, j’ai déposé les jeux de plaques pour limiter les frais, mais je dois encore payer les traites de ce véhicule.»
Les autocaristes souffrent. Si leur activité n’est pas interdite en raison de la pandémie comme celle des artistes ou des restaurateurs, les restrictions en vigueur la rendent de facto impossible. «On est tributaires des restaurants. Notre clientèle est essentiellement composée de seniors, pour qui le pique-nique n’est pas une alternative», explique Olivier Hertzeisen, de l’entreprise Hertzeisen-Giger, à La Chaux-de-Fonds.
Perte de 93% du chiffre d’affaires
La situation est d’autant plus compliquée que les autocars, même immobilisés, engendrent des frais fixes importants, nous explique-t-on chez Béroche excursions, basé à la Chaux-de-Fonds: «Pour les maintenir en état, nous sommes obligés de les faire...