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La facture de matériel médical de l’armée pose problème à Neuchâtel

«Le canton de Neuchâtel n’a pas l’intention d’honorer ce prix-là pour du matériel qu’il n’a pas utilisé.» Interrogé par la RTS, le conseiller d’Etat Laurent Kurth a confirmé un désaccord avec l’armée, sur la facturation du matériel médical acheté pour les cantons au début de la pandémie.

29 juil. 2020, 12:38
Les hôpitaux neuchâtelois (ici les soins intensifs de Pourtalès) n'ont pas utilisé tout le matériel livré par l'armée et qu'elle veut aujourd'hui facturer aux cantons.

Masques, appareils respiratoires, blouses ou gants de protection: l’armée a, au début de la pandémie, acheté de grands stocks de matériel médical à l’attention des cantons. Aujourd’hui, ces derniers et la Confédération ne s’entendent pas sur la facture, que les cantons trouvent trop élevée. Neuchâtel, par l’intermédiaire de Laurent Kurth, est monté ce mercredi matin au créneau, sur les ondes de la RTS.

«Neuchâtel n’a pas l’intention d’honorer ce prix-là pour du matériel qu’il n’a pas utilisé», a assené l’élu neuchâtelois, chargé de la Santé. Nos confrères citent notamment les appareils respiratoires, des Hamilton T1 military, que l’armée a proposé à la location ou à l’achat. Selon une première tarification, envoyée le 11 mai, un tel appareil aurait été vendu 44 000 francs au canton, prix ramené à 30 000 francs le 8 juin dernier.

Une facture qui resterait trop chère. Ces prix «nous posent problème dans la mesure où ils n’étaient pas annoncés avant leur mise à disposition», indique Laurent Kurth. «Ce matériel n’a pas été utilisé et (…) ne peut être réutilisé de façon standard dans l’activité d’un hôpital.» Selon la RTS, le Valais et Fribourg connaissent pareilles situations, avec du matériel toujours emballé.

L’armée revend à perte

Pour les cantons, l’armée est dans son rôle, lorsqu’elle vient renforcer les entités civiles en cas de crise. Et ceci «doit être assumé par le budget fédéral», estime le conseiller d’Etat neuchâtelois, faisant notamment le parallèle avec les interventions de l’armée en cas de catastrophe naturelle. L’armée, elle, précise qu’elle vend déjà à perte ce matériel (elle met 11 000 francs pour chaque un respirateur) et qu’elle ne le reprendra que «dans des cas exceptionnels».

En plus du prix, il reste une autre question en suspens: l’évaluation des besoins était-elle bonne? Pour nos confrères, le Département de la défense, de la protection de la population et des sports prépare un rapport qui sera observé de très près par les parlementaires fédéraux.

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