Pas de Plage des Six-Pompes cette année. Les organisateurs du festival international des arts de la rue prévu en août du 2 au 8 août à La Chaux-de-Fonds ont annoncé ce mercredi son annulation.
«Dans les incertitudes actuelles dues à la pandémie de coronavirus, il n’est plus possible d’envisager l’organisation de la Plage en respectant la distanciation sociale du public, des artistes et des équipes d’organisation», détaille le communiqué. «Dans cette situation, l’organisation d’un festival convivial et festif ne peut être garantie.»
Ouverture des frontières
Dans le détail, les organisateurs évoquent des questions opérationnelles, sanitaires et financières. «La coopération avec les festivals français et allemands est d’ores et déjà impossible et l’incertitude plane quant au calendrier d’ouverture des frontières et des aéroports. Il en va de même des transports ferroviaires, tout comme de la disponibilité des artistes», explique le document.
Le festival projette aussi les éventuelles indisponibilités de ses nombreux bénévoles – plus de 600 l’an dernier – «dont certains auront peut-être des sessions de rattrapage à ces dates, tandis que d’autres seront peut-être remobilisés par leurs employeurs». «L’hébergement des artistes et des bénévoles dans les infrastructures hôtelières et chez l’habitant est plus qu’indéterminé à ce stade», poursuivent les organisateurs.
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Espace ouvert
Les organisateurs estiment que la distanciation sociale requise est difficile à mettre en place dans un environnement ouvert, sans billetterie et sans possibilité de limiter les jauges de fréquentation. «Et ce d’autant qu’avec plus de 10 000 spectateurs par jour. Les risques de contamination ne seront pas complètement levés».
Côté finances aussi, l’annulation s’imposait. «La repousser occasionnerait des pertes plus importantes. En termes de fonctionnement du festival, le report d’une décision alourdit notre déficit, tant en charges fixes qu’en charges variables», lit-on dans le communiqué.
Sans la certitude de pouvoir compter sur les recettes des bars du festival – 60% de l’apport financier de la manifestation – «il devenait difficile de ne pas envisager une annulation», est-il expliqué. «De plus, la spécificité de rémunérer les artistes au chapeau, donc de ne pouvoir leur assurer de revenu, risque de mettre ceux-ci dans une situation très difficile, alors même que la crise actuelle les touche durement.»
L’été dernier, le festival déclarait avoir accueilli plus de 80 000 personnes.
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