Après avoir frappé les écoles, les lieux culturels et gastronomiques, les commerces non alimentaires et maintes administrations, la crise du coronavirus s’étend, désormais, à l’industrie, en particulier des machines. La fermeture des usines européennes des principaux constructeurs (VW, Daimler, Fiat Chrysler, Ferrari, Toyota, Peugeot et Renault) plonge leurs sous-traitants dans l’incertitude. En Suisse, ce sont plus de 500 entreprises, réalisant un chiffre d’affaires de 12 milliards de francs, et 34 000 emplois qui sont concernés.
«Le marché ne fonctionne pas, et cela pour deux raisons. Les ventes de voiture se sont effondrées, depuis février, car les gens ne peuvent plus acheter, et les composants et pièces en provenance de Chine ne parviennent plus en raison de la fermeture, en février, de très nombreuses usines», explique Anja Schulze, professeure d’économie à l’Université de Zurich et auteure de l’étude «Automobilindustrie Schweiz, Branchenanalyse 2018-2019», parue il y a juste un an.
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