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Internet: Facebook retire une vidéo de Trump jugée mensongère sur la pandémie

Estimant que Donald Trump enfreignait le règlement quant à la désinformation, le réseau social Facebook a décidé de supprimer une de ses vidéos. Twitter a également pris des sanctions.

06 août 2020, 07:29
Pour la première fois, Facebook a retiré une vidéo de Donald Trump. Le président américain y expliquait que les enfants étaient "presque totalement" immunisés contre le Covid-19.

Facebook a durci le ton avec Donald Trump: le réseau social a retiré mercredi de sa page une vidéo qui enfreignait ses règles sur la désinformation autour de la pandémie. Twitter, où la vidéo a aussi été diffusée, a également pris des mesures.

Le clip montrait le milliardaire républicain expliquer dans un entretien à la chaîne Fox News que les enfants étaient «presque totalement» immunisés, de par leur âge, contre le nouveau coronavirus.

Cette vidéo inclut des fausses affirmations selon lesquelles un certain groupe de personnes n’est pas susceptible d’attraper le Covid-19, ce qui enfreint notre règlement sur la désinformation dangereuse autour de la maladie
Porte-parole de Facebook

«Cette vidéo inclut des fausses affirmations selon lesquelles un certain groupe de personnes n’est pas susceptible d’attraper le Covid-19, ce qui enfreint notre règlement sur la désinformation dangereuse autour de la maladie», a justifié un porte-parole de la plateforme, joint par l’AFP.

La vidéo a également fait réagir Twitter, où elle a également été postée. Le réseau social a interdit au compte de campagne de Donald Trump (@TeamTrump) de continuer à tweeter tant qu’il ne la retirerait pas. «Le tweet enfreint les règles de Twitter sur la désinformation autour du Covid-19. Le propriétaire du compte doit retirer le tweet avant de pouvoir tweeter à nouveau», a expliqué un porte-parole du groupe californien.

Première

C’est la première fois que Facebook censure directement Donald Trump. En juillet, la plateforme avait ajouté une note d’information à un post du président accusant le vote par correspondance de favoriser la corruption. En juin, elle avait retiré des publicités de l’équipe de campagne du président comportant des symboles nazis.

Autant de décisions qui risquent de relancer les velléités du président et de son parti de prendre des mesures de rétorsion contre les réseaux sociaux, que les républicains accusent d’être biaisés en faveur de l’opposition.

Les élus démocrates et la société civile considèrent eux que Facebook tolère trop de propos mensongers ou diffamants du locataire de la Maison Blanche.

Modération sous tension

Le géant des réseaux sociaux a promis d’être intraitable sur certains sujets, comme la désinformation liée à la pandémie ou le déroulement démocratique des élections.

Mais il a acquis une réputation de laxisme vis-à-vis des contenus politiques, car il exempte les propos des élus et candidats de son programme de vérification des faits et autorise les publicités politiques, au nom de la liberté d’expression, contrairement à Twitter.

 

 

Fin mai, une décision de Facebook a mis le feu aux poudres, quand son patron Mark Zuckerberg a refusé de censurer des propos de Donald Trump largement interprétés comme une incitation à la violence contre les manifestants antiracisme. Twitter, de son côté, avait épinglé le tweet du président. Furieux, celui-ci avait signé un décret menaçant de changer une loi qui assure aux plateformes numériques une grande liberté en matière de modération des contenus. 

Boycott publicitaire

Lors d’une audition la semaine dernière de Google, Apple, Facebook et Amazon devant une commission parlementaire sur le respect du droit à la concurrence, les élus conservateurs se sont ainsi principalement concentrés sur ces questions.

«Les 'Big Tech' ont ouvert la chasse aux conservateurs, c’est un fait», a lancé Jim Jordan, proche allié de Donald Trump, affirmant que les plateformes faisaient tout pour réduire les républicains au silence.

La pression ne diminue pas à gauche non plus. Facebook fait l’objet d’un vaste boycott publicitaire de la part d’associations et d’entreprises qui exigent une modération plus sévère des contenus incitant à la haine.

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