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Examens: des étudiants neuchâtelois interpellent le Conseil fédéral

Les examens de la «passerelle Dubs», proposée notamment au lycée Jean-Piaget, à Neuchâtel, ont été maintenus. Les étudiants contestent cette décision auprès du Conseil fédéral.

12 mai 2020, 15:22
Une image d'archive du bâtiment du lycée Jean-Piaget où sont donnés les cours de la passerelle Dubs.

La question du maintien ou non des examens de fin d’année n’a pas fini de faire des vagues. Alors que les examens ont été annulés pour les élèves fréquentant les lycées neuchâtelois (hormis quelques cas particuliers), les étudiants de la passerelle Dubs, eux, ont adressé une requête au Conseil fédéral pour avoir droit au même traitement.

La passerelle Dubs? Cette formation d’une année permet aux détenteurs d’une maturité professionnelle ou spécialisée d’accéder à une université suisse, une école polytechnique fédérale ou une haute école pédagogique suisse. Cette passerelle – exigeante – est proposée par le lycée Jean-Piaget, à Neuchâtel, qui accueille une cinquantaine d’étudiants, ainsi que par de nombreuses autres écoles dans le pays. Le Centre de formation et de placement, à Corcelles, compte également quelques élèves.

La requête est signée par les élèves de plusieurs écoles romandes et bernoise.

Egalité de traitement

Les signataires de la requête demandent qu’il y ait égalité de traitement: si les examens de maturité ont été annulés, il doit en être de même pour les examens de la passerelle Dubs. La validation automatique des cours s’impose d’autant plus, selon les signataires, que les examens ne peuvent pas être préparés dans des conditions acceptables au vu de la crise sanitaire actuelle, ce à quoi s’ajoutent des conditions de travail parfois compliquées. 

Conditions difficiles

La requête est accompagnée de témoignages illustrant les difficultés que rencontrent une partie des étudiants, dont certains, plus âgés, ont une activité professionnelle à côté de leurs études. A l’image de cette Neuchâteloise qui ne dispose plus des salles de révision ouvertes en temps normal et qui partage sa chambre avec une petite sœur. «Je crains de devoir renoncer à mes études universitaires en cas d’échec», dit-elle.

Qu’en pense-t-on du côté du Département cantonal neuchâtelois de l’éducation? Le secrétaire général Jérôme Amez-Droz donne la réponse suivante: «Je dirais d’abord que la décision de maintenir les examens ne nous appartient pas, elle relève de la Confédération. Cela dit, le Canton de Neuchâtel soutient la décision qui a été prise, dans la mesure où la situation n’est pas comparable à celle des examens de maturités: dans le cas de la passerelle Dubs, en effet, il n’y a pas d’épreuves avec notes tout au long de l’année. Seuls les examens finaux permettent donc d’évaluer les compétences acquises par les étudiants. Sans compter qu’avec un taux d’échec se situant chaque année autour de 40%, il n’est pas possible de considérer que tout le monde a d’ores et déjà réussi son année.»

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