«Nous sommes en plein cœur de la deuxième vague alors que nous ne sommes pas encore remis de la première.» Physiothérapeute spécialisée en soins intensifs et physiothérapie respiratoire au RHNE, Emma*, qui préfère garder l’anonymat, ne cache pas un certain épuisement, tant physique que psychologique.
«Les gens ne se rendent pas compte de l’énergie que ce travail demande. Certains m’ont même dit: ‘Toi, comme physio, tu n’as rien à voir avec le Covid’». Or les tâches d’Emma sont nombreuses et prépondérantes: désencombrement des voies respiratoires, exercices de renforcement et adaptation des machines à oxygène pour les patients non intubés, entre autres.
Deux semaines d’heures supplémentaires
«Durant la première vague, nous avons dû grandement nous adapter: horaires présentiels de nuit, augmentation de la charge de travail, commandes de matériel…» Et ce avec peu de soutien hiérarchique, estime la soignante: «J’aurais aimé qu’un responsable vienne voir comment ça se passait.» Elle a...