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Covid-19: vers une assurance générale de revenu?

Ce mercredi, les députés neuchâtelois ont approuvé un postulat socialiste pour une assurance générale de revenu cantonale, qui garantirait la sécurité financière des ménages, indépendamment de leur situation professionnelle.

02 déc. 2020, 16:51
Malgré l'opposition de la droite, un postulat socialiste demandant la mise en place d'une assurance générale de revenu cantonale a été accepté par les députés ce mercredi.

Les députés neuchâtelois ont approuvé ce mercredi, malgré l’opposition de la droite, un postulat socialiste demandant de mettre en place dans le canton une assurance générale de revenu (AGR). Celle-ci doit garantir la sécurité financière de tous les ménages, indépendamment de leur situation professionnelle.

«La crise du Covid-19 a mis en lumière la fragilité de nombreuses sources de revenus et les lacunes de notre système de sécurité sociale», a déclaré Florence Nater. Dans l’idéal, cette assurance devrait être mise en place au niveau fédéral, mais «rien nous dit qu’un canton ne peut pas être précurseur», a déclaré la socialiste.

Le Conseil d’Etat ne s’est pas opposé à ce postulat car il faut, selon lui, recréer et simplifier le système d’aides sociales. «Je suis toutefois convaincu que la solution ne se fera pas au niveau cantonal. L’étude pourra néanmoins permettre des ajustements des prestations sociales cantonales et peut-être, à un autre niveau, une avancée sur les assurances sociales fédérales qui ont un devoir de rajeunissement», a déclaré le conseiller d’Etat Jean-Nathanaël Karakash.

«Combler les lacunes de la sécurité sociale»

Pour l’auteure du postulat, la mise en place d’une AGR cantonale permettrait à la fois de combler les lacunes de la sécurité sociale et de maintenir un certain pouvoir d’achat chez les ménages concernés. L’AGR serait un mécanisme qui octroie un complément nécessaire aux ménages qui ne disposent pas d’un niveau minimal de rentrées financières, malgré les revenus tirés d’une activité salariée ou indépendante.

Le postulat indique que les sources de financement devront être étudiées par le Conseil d’État. Un système mixte, composé de cotisations paritaires sur les revenus et salaires et de contributions des pouvoirs publics, pourrait être imaginé. À noter que les employés, entreprises et indépendants qui financent aujourd’hui des assurances privées pertes de gain maladie n’auraient plus à supporter cette charge.

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