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Coronavirus: travailleuse du sexe neuchâteloise, Carmen n’a même plus de quoi manger

Sans revenu depuis la mi-mars, les travailleuses et travailleurs du sexe vivent des moments «très difficiles». Dans le métier depuis dix ans dans le canton de Neuchâtel, Carmen raconte son quotidien.

25 avr. 2020, 10:00
Les travailleurs et travailleuses du sexe sont sans emploi depuis un mois.

Elles n’ont plus de boulot. Depuis mi-mars dernier, les travailleuses et travailleurs du sexe ont perdu tout revenu à la suite de l’interdiction de la prostitution en Suisse, en raison du Covid-19. «J’avais mis un peu d’argent de côté, mais je n’ai plus rien. Même plus pour manger.» A 45 ans, Carmen, qui vit dans le canton de Neuchâtel, espère que cette situation «très difficile» ne durera pas.

Arrivée depuis l’Espagne il y a dix ans, elle pensait «trouver facilement un travail. Mais comme je ne connaissais personne ici, je suis tombée dans ce métier.» Aujourd’hui, cette Dominicaine d’origine, mère de deux garçons restés en Espagne, se retrouve dans une situation de précarité.
Heureusement, «j’ai rempli le formulaire pour l’aide aux indépendants. J’ai reçu la confirmation que j’allais toucher un peu d’argent.» Cette professionnelle du sexe, au bénéfice d’un permis B, est déclarée. Elle paie ses cotisations et ses impôts....

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