Depuis près d’un an, Antonina n’est pas allée à Cannobio, à quelque trois kilomètres de la frontière suisse, dans la province limitrophe du Piémont. C’est là que se trouve la maison d’été de cette habitante du Tessin. «Dieu sait dans quel état sera le jardin», s’inqiète-t-elle. La septuagénaire est née à Cannobio, elle y a ses amis et ses habitudes. Sa famille élargie, dont la moitié vit au Tessin, a aussi coutume d’y passer les fins de semaine. «J’y fais mes courses depuis cinquante ans», précise Antonina.
Lorsque le gouvernement italien a annoncé qu’à partir du 16 mai, la quarantaine pour les citoyens de l’espace Schengen entrant dans la Péninsule n’était plus obligatoire, Antonina pensait enfin pouvoir tranquillement aller au cimetière honorer ses morts. Mais non, les résidents suisses, même vaccinés, comme elle, et même guéris du Covid, doivent présenter un test sérologique négatif effectué dans les 48 heures...