C’est devenu un rituel, bien huilé, automatisé: du lundi au vendredi, l’Office fédéral de la santé publique aligne les chiffres sur son boulier épidémique. Il passe en revue les infections au Covid-19 des dernières 24 heures, les nouvelles hospitalisations, les nouveaux décès, les personnes en isolation et celles en quarantaine. On enregistre. On passe à autre chose. Ou on se lance dans un débat politico-économique sur la stratégie anticoronavirus. Dans la jungle des discussions, un aspect semble cependant n’intéresser que peu de monde: les très nombreuses morts dues à la maladie des voies respiratoires Covid-19.
La Suisse présente une mortalité élevée au regard de sa population: autour de 60 morts pour 100 000 habitants depuis le début de l’épidémie, en février. Elle dépasse, parfois largement, ses voisins allemands (environ 22 pour 100 000) et autrichiens (environ 45 pour 100 000), d’après leurs statistiques de la semaine passée. Des démocraties...