Mauro Poggia estime qu’il était juste que la Confédération prenne le lead dans la gestion de l’épidémie. Le conseiller d’État genevois lui reproche en revanche de ne pas avoir été prête à jour le rôle que l’on attend d’un État.
La Confédération a «tellement délégué de tâches aux cantons qu’elle n’est plus capable de jouer son rôle», relève M. Poggia dans une interview publiée samedi dans la Tribune de Genève. Et d’illustrer: «Face à l’épidémie, on aurait voulu que Berne devienne Paris en termes de centralisation».
Le ministre ajoute qu’«on ne peut pas revendiquer de prendre des décisions nationales sans assumer leur application». Comme décisions fédérales problématiques, il mentionne par exemple le fait que les bureaux de change devaient être fermés alors que les banques pouvaient rester ouvertes ou que les marchés étaient fermés alors que les magasins d’alimentation étaient ouverts.
Il était justifié que la Confédération prenne les commandes de la gestion de la crise, car il fallait une uniformité des décisions, relève M. Poggia. A l’heure du déconfinement, il plaide désormais pour que les cantons reprennent la main pour pouvoir s’adapter aux particularités locales.