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Coronavirus: Pas de factures de crèche pour les enfants qui ne sont plus accueillis

Les parents dont les enfants ne peuvent pas être accueillis dans les structures extrafamiliales du canton de Neuchâtel en raison de l’épidémie de Covid-19 n’auront rien à payer durant cette période de crise.

20 mars 2020, 17:03
Certains parents souhaitent tout de même continuer à payer les frais de crèche, par solidarité.

«Aucune facturation ne sera adressée aux parents depuis le 16 mars 2020. Sauf, évidemment, pour celles et ceux qui recourent à l’accueil d’urgence.»

L’Office neuchâtelois de l’accueil extrafamilial a transmis cette information en milieu de semaine aux crèches et lieux d’accueil parascolaires du canton. Les parents dont les enfants ne sont plus accueillis dans ces structures en raison de l’épidémie de Covid-19 n’auront rien à payer durant cette période de crise, nous confirme Christian Fellrath, chef du Service cantonal de protection de l’adulte et de la jeunesse. 

Données à rectifier 

Une nouvelle qui n’allait pas de soi pour certains parents, car les structures d’accueil pré- et parascolaire ont pour habitude de lisser les frais annuels sur douze mensualités. En temps normal, les parents doivent donc payer le même montant chaque mois pour faire garder leur enfant, que celui-ci soit malade, en vacances ou absent.  

«Cette décision de l’Office cantonal me semble logique, je ne me voyais pas envoyer des factures aux parents alors que nous sommes fermés», réagit le responsable d’une crèche subventionnée, à Boudry. 

Des parents nous ont fait savoir qu’ils étaient prêts à continuer de payer leurs mensualités, pour nous soutenir durant cette période.
Anne Simonin, directrice de la crèche Le Cocon, à Neuchâtel

Comme beaucoup de structures d’accueil facturent les frais de garde à l’avance, certaines d’entre elles ont demandé aux parents de ne pas s’acquitter de la mensualité pour le mois de mars. «Nous devrons paramétrer l’application informatique qui gère la facturation des structures d’accueil subventionnées pour rectifier les données dès la remise en place ‘normale’ du dispositif d’accueil extrafamilial», précise Christian Fellrath. 

«Des parents craignent que notre crèche ferme définitivement» 

Pour les structures privées non subventionnées, «aucune disposition ne peut être ordonnée par l’Etat», informe encore Christian Fellrath. Des crèches non subventionnées du canton Neuchâtel ont tout de même reçu un courrier de l’Office de l’accueil extrafamilial leur demandant de suspendre la facturation dès le 16 mars, lorsque les enfants ne sont plus accueillis. 

«Par solidarité, des parents nous ont fait savoir qu’ils étaient prêts à continuer de payer leurs mensualités, pour nous soutenir durant cette période», témoigne Anne Simonin, directrice de la crèche privée Le Cocon, à Neuchâtel. «Ces parents craignent aussi que notre structure ferme définitivement et qu’ils n’aient plus de solution de garde lorsqu’ils reprendront le travail.» 

La crèche Le Cocon accueille habituellement 45 enfants. Ce vendredi, seuls trois bambins, dont les parents travaillent dans le domaine de la santé, y étaient encore gardés. «J’ai rempli une demande de chômage technique», ajoute Anne Simonin. «Dès lundi, nous serons fermés. La crèche des hôpitaux prendra le relais.»

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