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Coronavirus: où en est la recherche mondiale sur les traitements et vaccins?

Le premier essai clinique pour tester un vaccin contre le nouveau coronavirus a débuté lundi à Seattle. Mais partout dans le monde, des équipes scientifiques tentent de trouver la parade contre le Covid-19. Tour d’horizon.

18 mars 2020, 11:07
Dans le monde entier, des chercheurs se lancent dans une course contre le temps pour trouver un traitement ou un vaccin contre le Covid-19.

Les groupes pharmaceutiques et les laboratoires de recherche à travers le monde se sont lancés dans une course pour développer traitements et vaccins contre le nouveau coronavirus, utilisant une variété de nouvelles technologies. Voici quelques-unes des recherches en cours.

 

Le vaccin de Moderna et son ARN messager

Les autorités sanitaires américaines ont annoncé lundi le début de tests cliniques pour un vaccin conte le coronavirus. Il se nomme mRNA-1273 et a été développé par des scientifiques des NIH et de l’entreprise de biotechnologies Moderna, basée à Cambridge dans l’Etat du Massachusetts.

«L’essai clinique ouvert va inclure la participation de 45 adultes volontaires en bonne santé âgés de 18 à 55 ans pendant environ six semaines», ont indiqué les Instituts nationaux de santé américains (NIH) dans un communiqué.

«Le premier participant a reçu le vaccin expérimental aujourd’hui», ont-ils ajouté. Mais les participants devront encore passer par différentes phases afin de déterminer si le vaccin est efficace et sécurisé.

 

 

Les autorités américaines ont estimé qu’il faudrait encore un an à un an et demi avant que le vaccin soit disponible, si tout se passe comme prévu. 

Les coronavirus sont sphériques et ont des pics à leur surface, ce qui leur donne l’apparence d’une couronne. Le pic s’attache aux cellules humaines, ce qui permet au virus d’y entrer. Le vaccin candidat de Moderna contient l’information génétique de ce pic sur de l’acide ribonucléique (ARN) messager, soit une copie transitoire d’une portion d’ADN du virus.

Injecter un brin d’ARN messager dans le corps humain entraîne le déclenchement d’une réponse immunitaire sans avoir besoin d’infecter la personne avec la totalité du virus. La CEPI, la Coalition pour les innovations en préparation aux épidémies a aussi fourni des financements pour la mise en place de l’essai.

 

Traitement antiviral de Gilead Sciences

Le traitement antiviral nommé remdesivir, créé par l’entreprise Gilead Sciences, est déjà dans la dernière phase des essais cliniques en Asie et en Chine. Les médecins ont rapporté qu’il était efficace dans la lutte contre la maladie.

Toutefois, seuls des essais cliniques aléatoires permettent aux scientifiques de savoir avec certitude si le traitement marche.

 

Le vaccin ADN d’Inovio

L’entreprise pharmaceutique Inovio, qui travaille sur un vaccin ADN, a annoncé qu’elle commencerait les essais cliniques le mois prochain. 

 

 

 

Regeneron et l’immunité temporaire

L’entreprise Regeneron essaie de son côté d’isoler les anticorps capables de lutter contre le virus puis de les administrer par intraveineuse afin d’apporter une immunité temporaire. Elle espère débuter les essais cliniques cet été.

 

 

Le vaccin de Sanofi

Le groupe pharmaceutique français Sanofi s’est associé au ministère américain de la Santé pour développer un candidat vaccin, en utilisant une «technologie de recombinaison de l’ADN», rapporte notamment Sud Ouest. Elle consiste à combiner l’ADN du virus avec l’ADN d’un virus inoffensif afin de créer une nouvelle entité cellulaire à même de provoquer une réponse immunitaire. Les antigènes créés par cette opération peuvent ensuite être reproduits à grande échelle.

Cette technologie est déjà à la base du vaccin de Sanofi contre la grippe.

David Loew, vice-président exécutif et responsable de Sanofi Pasteur, a estimé pouvoir disposer d’un candidat vaccin «dans moins de six mois» et potentiellement entrer en essai clinique «dans environ un an à un an et demi».

 

Essais cliniques en Catalogne

En Catalogne, 200 personnes porteuses du coronavirus et environ 3000 personnes en contact avec les infectés, participent depuis ce lundi 16 mars au premier essai clinique visant à prévenir la transmission du coronavirus, rapporte Catalan News. L’expérience est basée sur deux piliers, a annoncé lundi le chercheur Oriol Mitjà, qui dirigera les essais. C’était lors d’une conférence de presse en présence du ministre catalan de la Santé, Alba Vergés.

 

 

L’objectif, selon Oriol Mitjà, est de créer une barrière de confinement pour arrêter les transmissions. 

 

Des essais «prometteurs» avec la chloroquine

Les essais cliniques de chloroquine, un anti-paludique, menés à Marseille pour soigner les malades atteints du Covid-19 sont «prometteurs» et vont être étendus, a indiqué ce mardi le gouvernement français.

Les premiers essais ont été menés par le Pr Didier Raoult à l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille. Le professeur a affirmé lundi que son effet contre le coronavirus était spectaculaire avec la disparition du virus en six jours auprès des trois quarts des patients, relate notamment l’Express

Dans une vidéo, le directeur de l’IHU de Marseille explique que 24 patients atteints par le coronavirus, ont pris du Plaquenil, l’un des noms commerciaux de la chloroquine et que six jours plus tard, seulement 25% sont encore porteurs du virus alors que 90% de ceux qui n’ont pas reçu ce traitement sont toujours positifs. 

 

Mais plusieurs experts appellent à la prudence, selon l’AFP, en l’absence d’études plus poussées et en raison de ses effets indésirables qui peuvent être graves, notamment en cas de surdosage. 

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