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Coronavirus: les premiers vaccins arrivent en Suisse

Le vaccin développé par Pfizer et BioNTech a été autorisé par Swissmedic. Les premières vaccinations devraient déjà débuter à la fin du mois de décembre.

19 déc. 2020, 17:04
Swissmedic et l'Office fédéral de la santé publique ont organisé deux conférences de presse samedi pour annoncer qu'un premier vaccin contre le coronavirus avait obtenu son feu vert.

Le premier vaccin contre le coronavirus est autorisé en Suisse. Près de 107’000 doses vont être livrées ces prochains jours, puis 250’000 par mois dès janvier. Les personnes vulnérables seront les premières vaccinées, soit 2 millions de personnes.

Le canton de Bâle-Ville commencera les premières vaccinations contre Covid-19 dans moins de 10 jours le 28 décembre, a-t-il indiqué samedi. Seules les personnes âgées de 65 ans et plus seront vaccinées dans un premier temps. Vaud a annoncé récemment vouloir en faire de même dès le 11 janvier.

A lire aussi : Coronavirus: Swissmedic autorise le vaccin de Pfizer/BioNTech

Le vaccin de Pfizer/BioNTech, premier à être autorisé sur le marché suisse, est efficace et sûr, a affirmé samedi Anne Lévy, directrice de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) lors d’une conférence de presse à Berne. Les recommandations de vaccination détaillées de l’OFSP et de la Commission fédérale pour les vaccinations seront publiées ces prochains jours.

Les premières vaccinations auront lieu de manière ciblée sur les personnes vulnérables, par exemple dans les institutions de santé. Puis, à partir du 4 janvier, elles s’étendront aux groupes à risque et autres groupes prioritaires, dans toute la Suisse. Le premier lot livré comprendra environ 100’000 doses.

Comme il faut deux injections, seules 50’000 personnes vont être vaccinées dans un premier temps. «Nous recevrons ensuite d’autres vaccins pour lesquels nous avons conclu des contrats. Ils viendront s’ajouter à ce premier lot de Pfizer/BioNTech, qui compte environ trois millions de doses», a dit Viriginie Masserey, cheffe de la section contrôle de l’infection et programme de vaccination à l’OFSP.

On peut avoir confiance en ce vaccin et avec des arguments objectifs et rationnels, on pourra convaincre la population à se faire vacciner
Anne Lévy, directrice de l’Office fédéral de la santé publique

Pour atteindre un niveau d’immunité suffisant de la population, il faudra attendre «de quelques mois à une année. Dans le meilleur des cas, six mois», selon la responsable. «C’est difficile à dire: cela dépend de la vitesse à laquelle la population voudra se faire vacciner.»

Il s’agit d’un pas important pour la protection des personnes les plus vulnérables, ainsi que de la population, a ajouté la directrice de l’OFSP. Se faire vacciner, c’est faire preuve à la fois d’un «acte de solidarité et d’un acte de protection». D’ici une année, la vaccination devrait faire la différence d’un point de vue épidémiologique.

Confiance à instaurer

Une campagne d’information va démarrer la semaine prochaine et de nombreuses données se trouvent déjà sur le site internet de l’OFSP, a relevé Mme Lévy. «On peut avoir confiance en ce vaccin et avec des arguments objectifs et rationnels, on pourra convaincre la population à se faire vacciner». Les cantons informeront également la population sur l’organisation qui sera mise en place sur leur territoire.

Comme la protection du vaccin ne se déploie qu’au minimum une semaine après la 2e injection, les personnes vaccinées devront continuer à se protéger et à respecter les règles d’hygiène et de distanciation en vigueur. Il n’est en effet pas encore assuré qu’elles ne sont pas infectieuses pour les autres.

Coup de pouce de l’armée

L’armée suisse va contribuer à ce que la population puisse être vaccinée avec succès. «Nous, l’armée, sommes prêts», a déclaré Dan Aeschbach, le chef de la pharmacie de l’armée.

L’armée reçoit les vaccins, les stocke dans des locaux protégés à -70 degrés puis les distribue aux cantons. Les préparatifs techniques et liés à l’infrastructure sont terminé. La formation de son propre personnel a été achevée avec succès et l’armée soutiendra les cantons dans la formation de leur personnel.

Il existe des accords étroits avec les cantons jusqu’à la fin de la campagne de vaccination. Les normes de sécurité pendant le transport sont garanties à tout moment, a assuré le responsable militaire.

Patience requise

L’annonce de l’autorisation du vaccin de Pfizer/BioNTech contre le Covid-19 apporte de l’espoir. Il faudra toutefois faire preuve de patience, a averti samedi Michael Jordi, secrétaire général de Conférence des directeurs cantonaux de la santé (CDS).

Il s’agit de surmonter d’importants défis jusqu’à ce qu’une large part de la population soit vaccinée. On ne pourra pas vacciner rapidement toutes les personnes qui le souhaitent. Avec une première livraison de près de 107’000 doses, un canton comme Lucerne en recevra environ 4000 et un canton plus petit quelques centaines.

Les préparatifs sont en cours depuis des semaines et des mois, mais il va encore falloir les accélérer, alors que les personnes impliquées sont déjà «dans le rouge». Et la logistique s’annonce complexe: les vaccins seront livrés à -70°C, devront être déballés et répartis pour pouvoir les distribuer en quelques jours dans les centres concernés.

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