Survivre, pour un petit entrepreneur ou un indépendant, aux fermetures et aux restrictions induites par la pandémie de Covid-19 a d’abord été une affaire d’argent, essentiellement d’accès aux aides. Cela a aussi été une affaire d’état d’esprit, d’attitude personnelle face au bouleversement qu’a apporté cette crise inédite depuis un siècle. C’est ce que met en lumière une étude non publiée de l’Université de Fribourg réalisée sur la base de témoignages d’entrepreneurs de toute la Suisse romande lors de la deuxième vague l’hiver dernier.
«Les indépendants qui ont le mieux vécu cette phase sont les ‘entrepreneurs par défi’, qui se projettent de tout leur être et ont immédiatement relevé le gant pour se réinventer. Ils constituent environ 85% de l’ensemble. Au contraire, ceux qui ont connu les pires difficultés sont les ‘entrepreneurs par dépit’, le 15% d’entrepreneurs qui assument leur rôle par défaut et sont souvent dépassés par la situation»,...