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Coronavirus: le Salon de l’automobile de Genève risque la faillite

Sortie de route en vue pour le Salon de l’automobile de Genève. Le directeur de la manifestation n’hésite plus à parler de faillite si aucune solution n’est trouvée d’ici le mois de septembre.

17 juin 2020, 09:13
La fin du Salon de l'automobile est-elle proche?

Le Salon international de l’automobile de Genève risque la faillite si aucune solution n’est trouvée d’ici à septembre, déclare son directeur. Une édition en 2021, que le canton demande en contrepartie d’un prêt de 16,8 millions, n’est pas possible, selon lui.

Pour l’instant, il n’y a pas de discussions avec l’Etat, malgré nos appels.
Sandro Mesquita, directeur du Salon de l’automobile

«Pour l’instant, il n’y a pas de discussions avec l’Etat, malgré nos appels», indique dans un entretien diffusé mercredi par La Tribune de Genève Sandro Mesquita. «Notre conseil de fondation se réunit le 22 juin. J’aurais souhaité arriver avec quelque chose de précis, car il reste des points à éclaircir, notamment l’édition 2021 que l’Etat semble souhaiter».

Le Grand Conseil genevois a validé le 5 juin un prêt de 16,8 millions de francs, remboursable d’ici à la fin 2037, à la fondation «Comité permanent du Salon international de l’automobile», en lien avec ses obligations financières pour l’édition 2020, annulée pour cause de coronavirus, et pour l’organisation d’une édition en 2021.

Manque de temps

Un sondage réalisé par Auto Suisse auprès de ses membres affirme que 73% des marques disent qu’elles ne participeront pas à un salon l’an prochain, affirme M. Mesquita. «La crise frappe les constructeurs automobiles, qui ont d’autres priorités en ce moment».

Il pointe également les incertitudes concernant les voyages qui pourraient empêcher une partie des «10’000 journalistes du monde entier» de venir à Genève. «S’ils ne peuvent pas voyager, c’est la catastrophe». «En conséquence, nos membres nous demandent de penser à l’édition 2022», poursuit-il.

Le directeur de la fondation assure que d’autres pistes de financement sont explorées, «car, pour nous, la solution du prêt n’est pas forcément la meilleure». Il estime que l’arrivée d’investisseurs «apportant du capital» serait plus adaptée. «Mais, pour cela, il nous faut à la fois repenser notre [modèle d’affaires, ndlr] et modifier nos statuts». Or, le temps manque, selon lui.

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