Jusqu’ici, les Neuchâtelois se sont montrés disciplinés. Mais qu’en sera-t-il avec le retour des températures plus clémentes annoncées dès ce week-end? C’est la question que se posent les forces de l’ordre. La police neuchâteloise communiquera ce vendredi sur sa politique «de printemps» liée au danger du coronavirus. Un durcissement est à prévoir.
Presque deux semaines après l’annonce par le Conseil fédéral de l’introduction d’amendes à 100 francs par individu pour les attroupements de plus de cinq personnes, on constate que la police et les services de sécurité communaux, qui conjuguent leurs efforts dans ce domaine, se sont largement cantonnés à la prévention. Même si la police neuchâteloise a tout de même distribué «une quinzaine» de bûches «le week-end dernier à des gens qui ne voulaient décidément pas comprendre», précise Georges-André Lozouet, le porte-parole de la police.
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A La Chaux-de-Fonds par exemple, le commandant de la sécurité publique, Baptiste Develey, confirme qu’aucune amende n’a été «collée» pour ces attroupements devenus illégaux en temps de pandémie. «Le froid a sans doute aidé… Mais nous serons d’autant plus vigilants avec le retour des températures douces», ajoute-t-il. A Neuchâtel, on nous communique que la situation autour du lac est pour l’instant gérable.
Des macarons temporaires
Dans la capitale cantonale comme ailleurs, le respect des consignes de la Confédération est devenu une priorité pour le Service de la sécurité publique. Comme ailleurs cependant, les agents se réservent le droit d’amender un véhicule mal parqué au point de mettre en danger les piétons ou d’entraver le passage des véhicules prioritaires (pompiers, ambulances et autres).
Neuchâtel a par ailleurs distribué aux «acteurs et commerces essentiels au fonctionnement de la société et ayant besoin de venir travailler en ville», des macarons leur permettant de stationner librement aussi dans les zones à parcmètres, explique Françoise Kuenzi, la cheffe du service de la communication et de l’information.
Horodateurs pour Pâques
Val-de-Ruz ne fait pas exception: les agents de terrain se concentrent désormais sur les attroupements. A noter que la vitesse devrait être temporairement – jusqu’en mai en tout cas – abaissée à 50 km/h sur la route menant au cantonnement militaire des Pradières (accessible des Geneveys-sur-Coffrane), qui pourrait accueillir une école de recrues, «certaines casernes étant réquisitionnées par les troupes sanitaires», explique le conseiller communal François Cuche. «Il s’agit de ne pas entraver la circulation de gros véhicules sur cette chaussée étroite», précise-t-il.
A Val-de-Travers comme ailleurs, on ne contrôle plus la durée de stationnement en zone bleue. Sauf – bientôt – à Noiraigue, l’une des portes d’entrée du Creux-du-Van, où «le parking payant de 150 places au sud de la gare (avec horodateurs) devrait être mis en fonction pour le week-end de Pâques», déclare Jean-Claude Blaser, le chef de la sécurité publique.
Dimanche, le thermomètre devrait afficher entre 17 et 19 degrés dans le canton au meilleur de la journée, sous un beau soleil de printemps. Un temps à torrée. Dommage, on ne pourra pas en profiter…