Vous avez peut-être reçu sur WhatsApp un message d’une soi-disant infirmière des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). «Le virus atteint massivement les hôpitaux français, notamment Lyon où ils sont débordés. Il faut compter entre deux et trois jours de délai entre ce qui arrive chez nous et chez eux.» Ou alors celui émanant d’un membre du personnel soignant affirmant qu’«au CHUV les patients s’entassent dans les couloirs!»
Ces messages anxiogènes sont faux, avertissent les deux hôpitaux romands précités. Interrogée par 24 heures, la directrice de la communication du CHUV réfute non seulement le contenu du message, mais critique l’irresponsabilité de son auteur. En effet, l’hôpital aurait reçu un nombre important d’appels de personnes inquiètes. Elle assure que le service des urgences n’est pas débordé et qu’aucun patient ne se trouve en rade dans les couloirs de l’hôpital lausannois.
Les deux centres hospitaliers rappellent chacun sur leur compte Twitter notamment que seule l’information diffusée sur leurs canaux officiels, à savoir leur site Internet et leur profil respectif sur les réseaux sociaux, Facebook et Twitter, fait foi.
Les seuls canaux de communication des HUG sont notre site internet https://t.co/Pcm9qaBBEV et nos réseaux sociaux officiels, toute autre information venant par d’autres canaux, en particulier par WhatsApp ou par message téléphonique ne proviennent par des HUG.
— HUG (@Hopitaux_unige) March 14, 2020
Les infos du CHUV sont publiées sur notre site https://t.co/jwSWpx3Jzv et sur notre FB. Toute information circulant sur d’autres canaux, comme WhatsApp, n’est pas cautionnée par le CHUV. Nous vous invitons à la prudence face aux messages anxiogènes qui pourraient vous parvenir.
— CHUV | Lausanne (@CHUVLausanne) March 14, 2020
Il en va de la responsabilité de chacun de ne pas relayer ce genre de messages, car WhatsApp n’a aucun pouvoir d’action. La messagerie qui appartient au géant Facebook est incapable de censurer les contenus qui y sont échangés, car les conversations sont cryptées, rappelle un journaliste spécialiste du numérique dans sa chronique sur les ondes de la RTS.
Le système hospitalier est prêt à faire face à l’épidémie. Le Conseil fédéral a annoncé ce lundi 16 mars que l’armée va mettre à disposition jusqu’à 8000 militaires au service des hôpitaux entre autres, de quoi pouvoir faire front en cas d’afflux massif de patients.