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Coronavirus, face aux inégalités de traitement, les commerces vivent un ascenseur émotionnel

Pendant que les commerçants genevois sont fermés, les Vaudois, restés ouverts, sont en plein boom et les Français, confinés, souffrent. Reportage dans un secteur déprimé, où l’effet frontière joue à plein.

19 nov. 2020, 00:01 / Màj. le 19 nov. 2020 à 07:16
Les commerces n'ayant pas eu à fermer dans certains cantons voient leur chiffre d'affaires augmenter aux dépens de ceux qui font face à une interdiction. Le jeu des frontières s'applique pleinement, comme ici à Bâle, dans le salon de Yves Hofer.

En ce milieu de matinée de semaine, la colonne des voitures convergeant vers Chavannes Centre est déjà longue. Situé à proximité de la sortie d’autoroute de Coppet, la première en territoire vaudois depuis Genève, le centre commercial ne désemplit pas depuis la fermeture des commerces non essentiels genevois, le 3 novembre dernier. Pour la simple raison que les commerces vaudois, toutes catégories confondues, ont pu, eux, rester ouverts.

«Nous avons eu de 30 à 40% de clients supplémentaires, essentiellement genevois, les jours suivant la fermeture des commerces à Genève», témoigne Adeline Fousse, responsable de Kiko Milano, un magasin de maquillage. L’unique coiffeur ne désemplit pas et la file d’attente est longue. «Notre centre commercial profite énormément de la fermeture des commerces à Genève: il attire entre 20 et 30% de clientèle supplémentaire», a confirmé, mardi, Jérôme Gilg, directeur général de Manor, propriétaire et exploitant du site.

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