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Coronavirus: examens rapides et complets nécessaires, selon un médecin bâlois

Le ralentissement et la maîtrise du coronavirus en Suisse se feront par des examens médicaux complets et surtout rapides, d’après un médecin bâlois, qui rappelle que la Suisse est bien préparée. Si le virus est dangereux, il tue principalement les personnes immunodéprimées.

26 févr. 2020, 07:17
Le ministre de la santé Alain Berset s'est rendu hier à un sommet sur le coronavirus en Italie. Il a réitéré que la Suisse est préparée à l'arrivée du virus sur notre territoire.

Des examens rapides et complets sont nécessaires pour contenir la propagation du coronavirus en Suisse, selon Andreas Widmer, directeur de la section d’hygiène hospitalière à l’hôpital universitaire de Bâle. Interviewé par le quotidien alémanique «20 Minuten» dans son édition de mercredi, il pointe des coûts pour les cantons.

Ces derniers devraient mener ces examens pour tous les cas suspects et mettre en quarantaine les personnes infectées, selon M. Widmer. Les tests menés jusqu’ici n’auraient pas pu faire l’objet de vérifications scientifiques en profondeur, comme il est de rigueur dans la lutte contre les virus. D’où un risque de résultats faussés.

 

 

Les prérequis sont nombreux pour de tels examens, assure le médecin. «Mais la Suisse est bien préparée.» Une ombre au tableau: il faudra peut-être composer avec une forte affluence et de longues attentes dans les hôpitaux, déjà très occupés par la grippe saisonnière.

En plus, les symptômes du coronavirus sont les mêmes que pour une simple grippe, relève-t-il. Reconnaître les nouveaux cas s’avérera donc ardu. L’application des examens complets au Tessin, en regard de ces difficultés, sera porteuse de leçons. Une tâche herculéenne, tant du point de vue médical que logistique, attend le canton, où le premier cas de coronavirus en Suisse a été décelé mardi.

 

 

Andreas Widmer rappelle que le taux de mortalité du coronavirus est dix fois supérieur à celui de la grippe saisonnière, d’après une récente estimation. La Suisse doit se préparer à des mesures très tranchées, comme l’annulation d’événements à forte affluence.

Fermer et contrôler les frontières ne mènerait en revanche à rien, selon le médecin-chef suppléant de l’hôpital universitaire bâlois. Le plus important, ce sont les examens rapides, insiste-t-il. Et de souligner que les cantons sont obligés par la loi à agir et prendre des mesures dans de telles circonstances.

Règles d’hygiène de base

Un Tessinois âgé d’une septantaine d’années a été testé positif au virus mardi. Il se trouve actuellement en isolement dans une clinique de Lugano et se porte bien. Ce premier cas ne change rien à l’évaluation du risque, qui n’est que modéré pour la population, a assuré mardi soir Daniel Koch, responsable de la division maladies transmissibles de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).

 

 

M. Koch recommande à la population de s’en tenir aux règles d’hygiène de base, comme se laver les mains régulièrement et se couvrir la bouche avec les coudes ou un mouchoir en cas de toux. Les personnes malades devraient aussi rester chez elles. D’autres spécialistes interviewés dans la presse ce mercredi ont conseillé d’adopter un comportement semblable et de ne surtout pas paniquer.

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