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Coronavirus: des centaines de Suisses sont coincés à l’étranger

Le Conseil fédéral a vivement recommandé aux Suisses en voyage à l’étranger de rentrer dès que possible. Des centaines de ressortissants sont déjà bloqués, notamment sur les îles Canaries et en Thaïlande. Que faire dans ce cas-là?

18 mars 2020, 07:40
/ Màj. le 18 mars 2020 à 12:40
Des Suisses sont actuellement bloqués en Thaïlande. (Illustration)

Vous êtes actuellement en séjour à l’étranger? Vous ferez mieux de rentrer rapidement en Suisse si vous ne voulez pas rester bloqués dans un autre pays. Lundi, le Conseil fédéral a recommandé aux voyageurs de retourner à leur domicile par leurs propres moyens ou par des transports commerciaux si cela est encore possible.

La situation est délicate au Maroc, en Afrique du Sud ou en Ukraine, précise le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) mercredi. Des démarches politiques ont été nécessaires pour faciliter un retour des Suisses bloqués au Maroc. Plusieurs vols, affrétés par des compagnies basées en Suisse, ont pu être effectués mardi. Ces vols sont commerciaux et les touristes sont responsables des réservations et doivent prendre en charge les frais, rappelle le département d'Ignazio Cassis.

Maroc, Afrique du Sud et Ukraine

Les représentations de Pretoria et de Kiev sont en contact avec les ressortissants suisses et les autorités locales pour déterminer dans quelle mesure la Confédération peut apporter son soutien. L'Egypte, les Philippines, Saint Domingue, le Pérou ou le Brésil représentent aussi des zones à risque.

Selon 20 minuten, des Suisses sont notamment aussi bloqués sur l’île de la Grande Canarie, en Espagne, qui a annulé des vols vers la Suisse et en Thaïlande. La Helpline du DFAE reçoit plusieurs centaines d'appels par jour.

Chacun est responsable de sa situation

Que faire si vous êtes coincés à l’étranger? Le DFAE a rappelé mardi que les Suisses doivent contacter eux-mêmes leur compagnie aérienne, agence de voyages ou leur assurance de voyage pour trouver une autre option. La loi sur les Suisses de l’étranger (LSEtr) prévoit en effet que toute personne porte elle-même la responsabilité lors de la préparation et l’exécution d’un séjour à l’étranger ou lors de l’exercice d’une activité à l’étranger. 

 

 

Les voyagistes font de leur mieux pour les rapatrier. «Nous avons encore plusieurs centaines de clients à l’étranger qui aimeraient rentrer en Suisse. Nous faisons de notre mieux pour trouver des vols», a expliqué à Keystone-ATS Bianca Gähweiler, porte-parole de Hotelplan Suisse. Si nécessaire, l’agence de voyage s’occupe aussi de l’hébergement.

Lorsque les vols réguliers sont modifiés ou annulés, «nous cherchons une solution avec les clients», précise pour sa part TUI. Le tour-opérateur est en contact avec tous les clients et leur promet de «prendre soin d’eux».

Pas de droit au rapatriement

Selon la loi, les ressortissants suisses ne peuvent pas revendiquer le droit à un départ organisé d'une zone de crise ou de situation de crise. "Chaque voyageur porte la responsabilité de son retour", a rappelé M. Lenz.

Le DFAE portera assistance aux agences et aux compagnies aériennes lorsqu'il s'agit d'obtenir des autorisations ou des prolongations. "Si rien ne porte ses fruits - ce qui sera certainement le cas pour quelques destinations - alors la Suisse mettra en place des retours. Ce sera possible, mais complexe." De plus, les moyens sont limités.

Au moins 15’000 Suisses

Tous les touristes suisses ne se sont pas annoncés auprès des ambassades ou sur la plateforme itineris du DFAE. Celle-ci permet de localiser et de contacter les personnes inscrites en cas de crise grave à l'étranger. 

Selon le Blick, au moins 15’000 Suisses se trouveraient actuellement à l’étranger. Et selon le DFAE, il pourrait même y en avoir jusqu’à 50’000.

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