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Coronavirus: dans les hôpitaux neuchâtelois, le personnel est en ordre de bataille

L’Allemagne, la France et la Suisse notamment ont réintroduit des contrôles à la frontière. Pour autant, il n’y a pas d’inquiétudes particulières dans l’immédiat du côté des hôpitaux neuchâtelois. Des scénarios ont été imaginés en cas de manque de soignants et l’armée a été sollicitée.

17 mars 2020, 19:37
Depuis ce mardi, des contrôles sont effectués aux postes frontières suisses, comme ici à Vallorbe.

Avec la réintroduction des contrôles aux frontières en Suisse, mais aussi en France et en Allemagne, la question des frontaliers revient sur le tapis. Pour l’heure, les trois pays ne limitent pas les allers-retours des travailleurs, ni des marchandises.

Difficile d’estimer si la situation peut évoluer à ce niveau-là. Laurent Kurth, ministre neuchâtelois de la Santé, expliquait mardi matin sur La Première: «Même les plus solides des garanties qu’on avait hier peuvent être remises en question. Il existe néanmoins des accords internationaux et la France n’a pas non plus intérêt à assécher ses régions frontalières.»

Une cellule de vigilance a été mise en place et nous suivons quotidiennement la situation.
Gérald Brandt, directeur des ressources humaines du RHNE

Au réseau hospitalier neuchâtelois (RHNE), 21,5% du personnel soignant est établi en France, soit 36 médecins et 466 soignants. Depuis ce mardi matin, «l’attente est plus longue» aux postes-frontières, indique Pierre-Emmanuel Buss, chargé de communication du RHNE. «Une solution de ‘fast track’, en plaçant une petite vignette sur le pare-brise est étudiée pour permettre aux soignants de gagner du temps», détaille-t-il.

Selon des témoignages, il fallait patienter jusqu’à deux heures pour passer la frontière. Seuls deux postes-frontières restent ouverts entre le canton de Neuchâtel et la France voisine: le Col-des-Roches et Les Verrières.

«Minimiser les impondérables»

Un large dispositif a été pensé au sein de RHNE depuis dix jours afin de «minimiser les impondérables», assure le chargé de communication. Il est prévu en cas de besoin d’étendre les heures de travail à des plages horaires de douze heures, de faire passer du personnel d’un service à l’autre et d’augmenter provisoirement le taux de travail de certains travailleurs à temps partiel. Il est aussi envisagé de faire appel à des infirmiers neuchâtelois indépendants.

«Une cellule de vigilance a été mise en place et nous suivons quotidiennement la situation», souligne Gérald Brandt, directeur des ressources humaines du RHNE, qui compte près de 2900 collaborateurs.

Des préréservations dans des hôtels de Neuchâtel et de La Chaux-de-Fonds ont également été effectuées. «L’idée est de pouvoir accueillir les soignants qui devraient éviter de circuler ou qui auraient besoin de limiter leurs trajets», précise Pierre-Emmanuel Buss.

Soldats bientôt mobilisés?

La situation sanitaire est aujourd’hui sous contrôle, mais des incertitudes demeurent toujours quant à l’approvisionnement du matériel et quant à l’absentéisme du personnel en cas de maladie. Pour anticiper au mieux les semaines à venir, l’Etat de Neuchâtel a sollicité le concours de l’armée, qui pourrait entrer en service sur le territoire dès la semaine prochaine.

Lundi, le Conseil fédéral annonçait que jusqu’à 8000 militaires pourront prêter main-forte aux autorités cantonales de tout le pays. Des troupes spécialisées et des véhicules ont été demandés pour soulager le système sanitaire au moment du pic de l’épidémie. Les cliniques privées pourront également être réquisitionnées.

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