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Coronavirus: appel de l’USS en faveur du service public

L’Union syndicale suisse dresse un premier bilan de la crise du Covid-19 et demande notamment de renforcer le service public pour soutenir la reprise.

05 juin 2020, 10:21
"Le temps du service public est revenu", écrit le président de l'USS Pierre-Yves Maillard en introduction à une analyse d'une quarantaine de pages présentée vendredi à Berne.

Renforcer le service public et une nécessité fondamentale pour soutenir la reprise économique après la crise du coronavirus, estime l’Union syndicale suisse (USS). Le service public a démontré qu’il était essentiel et il a fait preuve de robustesse et d’agilité.

«Le temps du service public est revenu», écrit le président de l’USS Pierre-Yves Maillard en introduction à une analyse d’une quarantaine de pages présentée vendredi à Berne. L’USS y dresse un premier bilan de la période de pandémie et présente un catalogue de revendications pour les différentes branches économiques.

L’USS fixe comme priorité le développement du service public. Elle exige que l’on renonce à «toute forme de programme d’économies ou d’austérité». Les dépenses supplémentaires ou pertes de recettes dues à la pandémie ne doivent conduire à aucun plan de coupes dans les prestations ou les salaires. Ceux-ci doivent au contraire être revalorisés.

Coordination plutôt que concurrence

Le service public joue par ailleurs un rôle de «stabilisateur systémique», qui était jusqu’ici insuffisamment reconnu. Dans une situation d’urgence, seule une organisation qui ne repose pas sur la concurrence, mais sur la coordination, est à même de réagir dans le sens de l’intérêt public, écrit l’USS.

Cesser abruptement et de manière disparate certaines activités pour s’adapter à la demande à court terme aurait enclenché une spirale infernale.
l’USS, dans son communiqué

Pour la centrale syndicale, l’existence d’un réseau dense d’infrastructures bien entretenues a fait ses preuves, qu’il s’agisse des domaines de la santé, de l’énergie, de la téléphonie fixe ou mobile, des transports publics ou encore des services postaux.

A l’inverse, l’USS pointe du doigt le manque de coordination dans un système de soins organisé au niveau fédéral et axé sur la concurrence. En outre, la crise a mis en évidence la précarité des conditions de travail dans le secteur culturel. Quant aux médias, largement reconnus comme relevant du service public, ils ont vu leur mission renforcée en même temps que leurs recettes s’effondrer.

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