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Comment mieux s’alimenter en étant confiné

Rester en mouvement en cette période de crise sanitaire, c’est bien. Associer l’activité physique à une alimentation saine, c’est encore mieux. Le point avec Lorella Ciutto, diététicienne cheffe auprès de l’Hôpital du Valais.

30 avr. 2020, 20:00
La crise sanitaire: l'occasion de cuisiner en famille.

Le déconfinement progressif continue. Une partie de la population a retrouvé le chemin du travail. L’autre est toujours en télétravail ou priée de rester le plus possible à domicile. Dans les deux cas, rester en mouvement demeure encore et toujours une priorité. 

Si les bienfaits de l’activité physique et du mouvement ne sont plus à prouver, il ne faudrait oublier les avantages d’une saine alimentation. «Les apports alimentaires devraient être adaptés aux dépenses énergétiques, lesquelles sont influencées par l’activité physique», éclaire Lorella Ciutto, diététicienne cheffe auprès de l’Hôpital du Valais. «Une alimentation adéquate permet de garder la forme, de maintenir la masse musculaire et d’assurer une activité physique et sportive.»

Une alimentation adéquate permet de garder la forme, de maintenir la masse musculaire et d’assurer une activité physique et sportive.
Lorella Ciutto, diététicienne cheffe auprès de l’Hôpital du Valais

Une alimentation saine, varée, équilibrée et en quantité adéquate est d’autant plus important depuis le début de la crise sanitaire que les gens bougent moins que d’ordinaire. «Elle fournit à notre corps suffisamment de nutriments, vitamines et sels minéraux», reprend Lorella Ciutto, précisant. «Une assiette équilibrée comporte principalement des protéines, des farineux et des légumes/salade.»

Bien manger, de multiples significations

Bien s’alimenter ne doit pas pourtant uniquement faire référence à l’équilibre des plats. «C’est aussi profiter de cuisiner en famille ou cuisiner des plats «maisons», propose la spécialiste.  «L’idée est de se montrer créatif et de se faire plaisir. Il ne faut pas non plus oublier de s’hydrater suffisamment: 1,5 litres par jour en privilégiant l’eau tout en limitant les boissons sucrées et alcoolisées.»

On peut également faire des économies en planifiant les achats, en choisissant des produits régionaux et de saison, en profitant d’actions promotionnelles, en apprêtant les restes ou encore en buvant de l’eau du robinet. Certaines personnes peuvent aussi se faire livrer les courses.
Lorella Ciutto, diététicienne cheffe auprès de l’Hôpital du Valais

Bien manger est aussi synonyme d’achats intelligents. «On peut acheter des aliments qui se conservent», dit-elle, citant les betteraves rouges, les carottes, les pommes, les agrumes, les pâtes, les légumineuses et autres fromages. «On peut également économiser en planifiant les achats, en optant pour des produits régionaux et de saison, en profitant d’actions promotionnelles, en apprêtant les restes ou en buvant de l’eau du robinet. Certaines personnes peuvent aussi se faire livrer les courses.»

Livrer les courses: une réalité qui concerne les personnes vulnérables. Lorella Ciutto rappelle à ce propos que les personnes âgées doivent consommer suffisamment de calories et de protéines. «Toute perte de poids non volontaire doit être signalée à son médecin. Lors de maladie ou lors de dénutrition, il est également important de majorer ses apports alimentaires pour éviter une perte de poids et des déficits supplémentaires qui ont généralement un impact négatif sur la capacité physique.»

Gare à la prise de poids

Si le manque d’activité physique inhérent au semi-confinement peut déboucher sur une prise de poids, la mauvaise alimentation peut aussi déboucher sur l’obésité. «Une alimentation trop riche qui n’est pas compensée par une dépense énergétique adéquate va induire une prise de poids avec son lot de maladies associées à l’obésité. Au contraire, une alimentation insuffisante va entraîner une perte de poids et des déficits nutritionnels. Dans les deux cas, l’impact sur la performance physique sera négatif.»

Une alimentation trop riche qui n’est pas compensée par une dépense énergétique adéquate va induire une prise de poids avec son lot de maladies associées à l’obésité.
Lorella Ciutto, diététicienne cheffe auprès de l’Hôpital du Valais

Lorella Ciutto tient à rappeler que ces divers conseils visent l’adulte en bonne santé. «Les personnes qui présentent des problèmes nutritionnels, pondéraux ou une maladie dont l’équilibre et les traitements peuvent être affectés par des changements d’alimentation doivent en discuter avec leur médecin ou leur diététicienne.»

Mieux manger plutôt que moins manger
Dans une période où l’on bouge moins, il ne faut pas moins manger. Il s’agit plutôt de «mieux manger», soit consommer des repas variés et équilibrés en écoutant ses sensations alimentaires et sans nécessairement ingérer des quantités trop importantes par rapport à une dépense énergétique souvent moindre. «Si la personne avait l’habitude de faire beaucoup de sport ou avait un travail physique, la diminution de l’activité liée au confinement doit encourager une diminution de la taille des portions habituellement ingérées et faire la part belle aux légumes et crudités. Ces derniers contiennent fibres, vitamines, antioxydants, sont peu caloriques et contribuent au sentiment de satiété», indique Lorella Ciutto. 
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