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Comme tout le monde, les sportifs doivent s’adapter à la crise sanitaire et respecter les règles de base

Les sportifs doivent trouver des solutions pour continuer à se maintenir en forme. Mais non plus en groupe, comme on le voit encore sur certains terrains et places publics du canton de Neuchâtel.

16 mars 2020, 16:17
Continuer de jouer au football, comme ici ce week-end au terrain du collège de la Charrière à La Chaux-de-Fonds, n'est pas recommandé.

Les compétitions sportives collectives et individuelles sont suspendues et annulées. Plus de matches de football officiels, ni de hockey sur glace, de basketball ou de volleyball. Pourtant, ces jours, les places de sport publiques sont occupées par des jeunes qui tapent le ballon ensemble ou qui jouent au basketball. Est-ce encore autorisé et, ou, recommandé? Nous faisons le point sur la question.

Donc, depuis ce lundi, les réunions de plus de vingt personnes sont interdites. Cela n’empêche pas certains jeunes de se retrouver sur un terrain de football pour jouer ensemble. On assiste à ce genre de scènes à La Chaux-de-Fonds, à Neuchâtel et au Locle. «Pour l’instant, c’est assez compliqué d’agir, nous ne pouvons pas interdire l’accès aux places de sport ou de jeu publiques», expliquent Rolf Aeberhard et Patrick Pollicino, les responsables des sports des Villes de La Chaux-de-Fonds et de Neuchâtel. «Il en va de la responsabilité individuelle de chacun. Il n’est pas envisageable d’envoyer des patrouilles sur chaque lieu public.»

Chacun doit trouver des solutions pour s’adapter à cette situation inédite.
Gilles Jaquet, chef du service cantonal des sports

Si on devait en arriver à une mesure de confinement total et général, les autorités auraient alors le pouvoir de prononcer ces interdictions et de les faire appliquer, via la police. En attendant, ils ne peuvent que tenter de sensibiliser les gens. «Je passe mon temps à demander aux entraîneurs d’annuler leurs séances d’entraînement», indique Gilles Jaquet, chef du Service cantonal des sports. «Je le fais à contrecœur, mais je n’ai pas le choix. Chacun doit trouver des solutions pour s’adapter à cette situation inédite.»

Parce que la pratique du sport n’est pas – encore – totalement interdite. «Il s’agit de garder les distances entre les personnes et d’observer les règles d’hygiène de base édictées par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP)», souligne Gilles Jaquet. «Bien sûr, on ne peut pas jouer du football à 50 sur un terrain avec des contacts comme si de rien n’était. Ce n’est plus souhaitable ni envisageable. On peut, par contre, essayer de trouver de nouveaux jeux à faire ensemble en restant à distance respectable.»

Pratique individuelle conseillée

Par contre, la pratique du sport individuelle est autorisée, voire conseillée par certains spécialistes pour se maintenir en bonne santé physique et mentale. «On peut toujours aller courir en forêt, marcher ou faire du vélo, en conservant les distances minimales conseillées (1,5 m entre chaque personne)», complète Gilles Jaquet. «C’est même bien de continuer à le faire, mais pas en groupe.» Les sorties d’équipes sont ainsi à proscrire.

«Pour la natation, c’est plus compliqué vu que l’eau du lac n’est pas encore assez chaude», glisse encore Gilles Jaquet. Même si on connaît certains courageux et courageuses qui osent se jeter à l’eau. Mais cette pratique, comme toutes les autres, pourrait être totalement interdite si le confinement devenait total et général. Et on ne semble pas en être loin en Suisse.

Utiliser le poids du corps

Dans cette configuration, seuls les sportifs professionnels pourraient encore s’entraîner en plein air, comme cela se produit en Italie ou en Espagne. Pour les autres, il faudrait rester à la maison. «Il s’agira alors de trouver des nouveaux moyens pour rester en forme», conseille Gilles Jaquet, ancien champion de snowboard. «Certains vont devoir s’entraîner sur des rouleaux ou des tapis d’entraînement. Sinon, on peut aussi réaliser plein de choses en utilisant le poids du corps, comme du gainage, des flexions et ce genre de choses. Il y a plusieurs applications qui permettent de trouver des exercices à faire à domicile.»

Les mots d’ordre pour Gilles Jaquet sont responsabilité et créativité. «Chacun doit prendre conscience de la gravité de la situation», martèle-t-il. «Hélas, le message ne semble pas encore être passé à tous les étages, en particulier auprès de certains jeunes. Pour les entraîneurs, il s’agit de se montrer imaginatif. Je leur conseille d’envoyer des exercices à leurs athlètes via des vidéos transmises par Whatsapp.»

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