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Canton de Neuchâtel: il n’est pas interdit de se promener, mais il faut respecter les distances

Le nombre de promeneurs observés ce week-end au Creux-du-Van en a surpris plus d’un. Mais les autorités rappellent que les promenades en plein air restent autorisées, pour autant que les règles de distanciation soient respectées.

30 mars 2020, 17:27
Descendre ou monter les gorges de l'Areuse en plein confinement? Oui, mais avec distance!

«La promenade est une activité plutôt saine dans la situation que nous vivons actuellement.» Avec ses collègues du gouvernement, le conseiller d’Etat Laurent Favre n’est pas opposé aux sorties des Neuchâtelois dans la nature. «Mais il n’y a pas que le Creux-du-Van et les gorges de l’Areuse», ajoute-t-il. «Notre canton offre des centaines de kilomètres de sentiers pédestres.»

De nombreux lecteurs d’«ArcInfo» ont été surpris à la lecture de notre article consacré aux randonnées au Creux-du-Van et dans les gorges de l’Areuse. D’autant qu’à certains moments du week-end, ces deux sites emblématiques du canton étaient particulièrement bien fréquentés. «Pourquoi n’appelle-t-on pas la police pour verbaliser ces gens?», se demande ainsi une lectrice sur notre page Facebook.

A lire aussi : Coronavirus: le Creux-du-Van et les gorges de l’Areuse pris d’assaut?

«Nous n’intervenons pas à l’égard des promeneurs, pour autant qu’ils respectent les directives officielles, soit pas plus de cinq personnes ensemble qui gardent leur distance envers les autres», explique le porte-parole de la Police neuchâteloise, Georges-André Lozouet.

100 francs d’amende

Ce dernier relève cependant que des agents sont intervenus à plusieurs reprises, entre samedi et dimanche, pour amender des personnes qui se regroupaient à l’extérieur à plus que cinq. «Il y a eu quatre ou cinq interventions de ce type, surtout dans des zones urbaines, et des dénonciations ont été effectuées.» Ces personnes recevront chacune une amende d’ordre de 100 francs pour cette infraction.

Le porte-parole de la Police neuchâteloise ajoute que si certains lieux devenaient trop fréquentés par des promeneurs, même s’ils ne sont pas en groupe, les autorités cantonales pourraient en interdire l’accès. «C’est ce qui s’est passé, par exemple, avec les places de jeux et de sport. Plusieurs communes les ont fermées après avoir constaté qu’elles attiraient trop de personnes en même temps», note Georges-André Lozouet.

«On pourrait ainsi imaginer que l’on ferme les gorges de l’Areuse ou le Creux-du-Van, ou encore des plages au bord du lac si la situation devait s’aggraver.» Une décision qui reviendrait au Conseil d’Etat.

Faire confiance

«Nous n’en sommes pas encore là», complète Laurent Favre. «Il faut faire confiance à la population, et il nous semble que ça se passe plutôt bien pour l’instant. Et même si le sentier des gorges de l’Areuse est plutôt étroit, il est possible de se croiser à deux mètres de distance.»

Conseiller général à Val-de-Travers et député UDC, Niels Rosselet-Christ souhaite, de son côté, que la commune prenne «des mesures urgentes pour limiter le trafic touristique, le temps que cette pandémie soit enrayée» a-t-il écrit hier sur sa page Facebook. Il demande de réduire «les solutions de parking» ou «de fermer complètement l’accès à certains sites naturels touristiques majeurs». 

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