Lorsque le Conseil fédéral a annoncé, vendredi 13 mars, son premier programme d’aide à l’économie confrontée à la pandémie de coronavirus, il est vite apparu que cette somme serait insuffisante. Tirant les leçons des conséquences de la fermeture de pans toujours plus larges de l’économie, le gouvernement sort une artillerie financière plus conséquente. Un paquet d’aides totalisant 42 milliards de francs: les dix milliards initiaux auxquels s’ajoutent 32 milliards supplémentaires.
Ces montants, sept fois plus élevés que le fonds du sauvetage fédéral d’UBS, en 2008, doivent servir pour près de la moitié à garantir des rallonges de crédit, des reports d’échéance et des prêts d’urgence à destination des entreprises et des indépendants dont les activités ont été ralenties ou mises totalement à l’arrêt. «L’activité économique fonctionne à 80% de sa capacité, en raison de la pandémie», a indiqué le conseiller fédéral Ueli Maurer, chef du Département fédéral des finances,...