Qu’ont appris les hautes écoles après avoir fonctionné en mode «urgence»? «Qu’on était bien préparé!» L’EPFL, l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, a passé facilement mi-mars au tout en ligne», au dire de son président, le Neuchâtelois Martin Vetterli.
Tant il est vrai que depuis plusieurs années, l’enseignement à distance est un point fort à l’EPFL. «Mais nous avons remarqué que le tout «online» n’est pas la panacée. Les étudiants ont besoin de contact, de vivre sur un campus, de se motiver ensemble pour stimuler leur recherche.»
Ce mode tout virtuel a donc démotivé des étudiants. «On discute d’une solution hybride avec plus de matériel en réseau mais accompagné de sessions de labo et de cours présentiels. L’EPFL va changer même si certains souhaitent que tout redevienne comme avant», souligne Martin Vetterli. «Et j’espère que les entreprises, l’administration fédérale ou les tribunaux, qui eux se sont carrément arrêtés, évolueront aussi.»