Je travaille à la direction d’un grand théâtre, la Comédie de Genève, et j’observe et aime le sport depuis toujours. Pour évoquer ce qui nous arrive, j’avais d’abord envie de citer cette phrase qui me tourne dans la tête, lue il y a longtemps dans un roman d’Antonio Lobo Antunes, l’écrivain portugais qui n’écrit comme personne: «Il ne s’est absolument rien passé, n’est-ce pas?»
C’est ma première sensation, surtout d’individu. Rien n’a changé, disons, aucun paradigme important du monde n’a changé, et je trouve que c’est une occasion ratée par le monde politique d’avoir bouleversé (au moins un peu) les immuables règles du profit, etc. Mais sûrement que les cœurs et les âmes ont bougé. Donc j’ai cité la phrase mais je ne la cite pas vraiment.
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Spectacles repoussés, rêves différés
Dans notre théâtre, concrètement, cela nous amène à tout bouleverser,...