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#5 Les métiers qui font nos médias - Christophe Bugnon, le chroniqueur qui n’en fait jamais trop

Mais que pense notre chroniqueur comique du média dans lequel il signe? Et qu'est-ce qui fait vibrer cet artiste boulimique? Nous sommes allés le lui demander.

12 déc. 2017, 16:06
Christophe Bugnon au Café du coin, à la Chaux-de-Fonds.

Il a ses habitudes au café du Coin, à deux pas de son domicile chaux-de-fonnnier. Il vient y nourrir son corps et son esprit, dévorant les journaux du matin avec quelques tartines.

L’élégant Christophe Bugnon est un boulimique. Non content d’écrire (dans notre média ou pour les copains comiques), de jouer, de mettre en scène ou de donner des cours, il organise depuis cet automne des soirées cabarets au Cosmo, sur le Pod.

Christophe Bugnon a répondu en vidéo à quelques questions...

 

La troisième, ce mercredi 13 décembre, affiche une nouvelle fois complet, avec une centaine de spectateurs. Au programme (surprise): un jongleur poétique, un humoriste de stand-up, un danseur, un clown burlesque, un magicien, et un bluesman…

La cinquantaine triomphante

Enfant des Hauts-Geneveys, cet ex-enseignant en informatique de gestion a décidément bien fait de devenir saltimbanque à plein temps en 2001. “Je finissais un spectacle à Bruxelles à 22h et je devais donner un cours le lendemain à 8h", se souvient-il. "Je me suis dit qu’il fallait choisir, sinon la qualité des deux activités finirait par s’en ressentir.”

Pari gagné: à 50 ans tout juste, il est surbooké. Il n’y a qu’à jeter un œil sur son agenda pour s’en convaincre.

Le lundi de cette semaine-là, il apprend à des employés de la Migros à parler au micro et anime des cours d’impro. Le mardi, à son tour d’improviser sur scène, à Winterthour, et en schwyzerdütsch s’il vous plaît (“Je parle mal mais je fais beaucoup rire les Suisses allemands”).

"Je suis payé pour insulter les flics”

Mercredi, après avoir gambergé sur sa chronique pour "L’Express" et "L’Impartial", il joue le Monsieur Loyal au Cosmo. Jeudi, il se lève tôt pour finaliser sa chronique. Avec un goût certain pour l’efficacité comique. “Je vais vers une écriture plus courte, en évitant toute ponctuation inutile.”

L’après-midi, il se transforme en formateur. “Il m’arrive d’intervenir pour la police vaudoise, pour faire le méchant. Je suis payé pour insulter les flics”, s’amuse-t-il. Et le vendredi, c’est exceptionnellement relâche: direction l’Espagne pour fêter un anniversaire.

S’il ne se prend pas au sérieux, Christophe Bugnon n’est pas qu’un bouffon. “Ma pente naturelle, c’est l’humour", admet-il. "Mais ici, dans le canton de Neuchâtel, on fait vite connaissance avec les gens du théâtre contemporain, il n’y a pas de barrière. Et c’est tant mieux.”

Une certaine connivence existe aussi avec le public. “Des gens m’abordent au marché, certains me suggèrent des chroniques. Un gars est même venu glisser un dossier dans ma boîte aux lettres. Il aurait aimé que j'en fasse un article, mais ce n’était pas aussi saignant qu’il l’imaginait...” Pas grave: il trouvera bien autre chose à se mettre sous la dent pour nous faire rire samedi prochain.

Son site: http://christophebugnon.ch
Retrouvez toutes ses chroniques en cliquant ici.

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