Quand j’étais petit, mais pas trop, j’adorais jouer au Monopoly. En général je gagnais. Il faut dire que j’essayais de jouer contre des adversaires pas très attentifs et crédules. Je suivais les règles en les interprétant un peu. J’aimais racheter des maisons bien au-dessous de leur valeur pour sauver un pauvre concurrent d’une proche faillite. Ça permettait de continuer à jouer. Puis je les revendais trop cher à un autre. Bref, je spéculais sans le savoir. Devenu adulte, ma barbe et ma morale ayant poussé, j’ai arrêté de jouer. Ça fait bien longtemps que je ne suis plus passé par le Start en touchant mes 200 de salaire sans travailler.
D’autres continuent à jouer une fois devenus grands. Grisés par leurs victoires, ou voulant se refaire de leurs humiliations, ils en veulent toujours plus. Ils n’appellent plus cela le Monopoly, mais la spéculation immobilière.
Les deux se ressemblent, à quelques...