Un employé d’Amazon a été licencié par un robot. C’est un algorithme qui a calculé qu’il valait mieux se séparer de lui. L’employé est tombé de haut, tel un drone de la Poste. Licenciement cent pour cent automatisé.
Evidemment tout le monde crie au scandale. Mais où est l’humanité? Elle est morte quand on a inventé le terme «ressources humaines», justement.
Quand à me faire virer, que ce soit par un cadre désagréable, stressé par la tâche, donc transpirant, à l’haleine pas fraîche, les cheveux gras, le regard creux, le discours oiseux et les épaules pelliculeuses ou par un robot tout brillant, je me demande si je ne préfère pas la machine.
En plus le robot, je suis sûr qu’il a appliqué les règles. Il est plus fiable qu’un fonctionnaire des votes genevois. Je sais qu’il ne m’a pas viré parce que j’ai tourné autour de son ex ou pire,...