Ces derniers temps, s’il n’a pas plu beaucoup d’eau, c’est sous un déluge de chiffres que nous nous sommes noyés. Difficile de chiffrer le nombre de chiffres que l’on nous assène chaque jour. Même dans cette phrase il y a trop de chiffres. Que ce soit les proches (de plus de deux mètres) ou les médias (plus ou moins proches, mais eux ne postillonnent pas), chacun y va de ses chiffres et de ses nombres. Les plus audacieux tentent même des pourcentages, voir des pour mille (et pas que du 0,5). Tout ça pour pas grand-chose, si ce n’est entretenir notre trouille. Ces miscellanées numériques posent plus de questions qu’elles ne donnent de réponses.
Donner des chiffres, ça fait sérieux. Vingt-quatre. Ça pose son homme. Cent dix-sept mille. Quand il n’y a aucune information nouvelle ou rassurante à donner, chacun y va de son jonglage de chiffres, plus ou moins...